Six Mercedes blindées, transportant à priori des hauts dignitaires, ont été aperçues en convoi franchissant vendredi la frontière entre la Libye et l’Algérie. Il pourrait s’agir de Mouammar Kadhafi et de ses fils qui fuient le pays aujourd’hui sous contrôle des insurgés.
Les rebelles continuent à prendre possession des dernières places-fortes tenues par les pro-Kadhafi, le CNT s’est installé à Tripoli et bientôt l’ensemble du pays sera sous son contrôle. Pour autant, la guerre n’est pas terminée : « La victoire sera totale quand Kadhafi aura été neutralisé » a déclaré le Ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé dans les colonnes du journal Le Parisien. Le responsable de la diplomatie française y indique par ailleurs que la France souhaite tenir toute sa place sur le marché de la reconstruction de la Libye, un pays riche : « Les ressources du pays ont été confisquées par Kadhafi, qui a accumulé des stocks d’or. Cet argent doit servir au développement de la Libye ».
Kadhafi est toujours introuvable
Les opérations militaires à Tripoli n’ont pas permis encore de retrouver le Colonel et il se pourrait bien que Kadhafi et ses proches se soient enfuis. Un convoi de six Mercedes blindées a été vu traversant la frontière entre la Libye et l’Algérie vendredi soir. Le convoi ayant même été escorté jusqu’à la frontière par une « brigade militaire loyaliste précise une source du CNT au Figaro. « On pense qu’elles (les voitures) transportent de hauts responsables libyens, possiblement Kadhafi et ses fils », a indiqué cette source.
L’Algérie est, en effet, toujours restée proche de Mouammar Kadhafi pendant le conflit, et le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, affirmait déjà dès mardi que le Colonel avait fuit vers l’Algérie. Un positionnement assez cohérent avec le manque de soutien que le pays a pu apporter aux soulèvements tunisien et égyptien avec bien entendu en toile de fond la peur d’un mouvement similaire en Algérie. Mais si le Guide libyen est réellement arrivé en Algérie, il va falloir rapidement que le Président Bouteflika prenne position face aux demandes d’extradition et aux pressions qui ne manqueront pas d’arriver de la Communauté Internationale.