L’ambassadeur Représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, se disait « profondément étonné » du choix du nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, d’avoir intégré la question du Sahara Occidental. Il a alors profité de l’occasion pour agiter le dossier du droit à l’autodétermination du peuple kabyle. Mais, la réaction de l’Algérie ne s’est pas fait attendre, après le message adressé à la présidence azérie du Mouvement des Non-Alignés (MNA) et à l’ensemble des membres.
L’Algérie va devoir s’occuper de ses propres problèmes et laisser le Maroc gérer les siens. C’est du moins l’objectif visé par l’ambassadeur Représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, qui se disait « profondément étonné » du choix du nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, d’avoir intégré la question du Sahara Occidental. « La représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu (droit à l’autodétermination du peuple kabyle) », a indiqué Ramtane Lamamra.
« Cette double assertion vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire », a également fait savoir le ministère algérien des Affaires étrangères. Pour les autorités algériennes, cette « communication diplomatique marocaine est aventuriste, irresponsable et manipulatrice » destinée à « à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne ».
Ramtane Lamamra est allé jusqu’à menacé le Maroc, estimant que cette note « heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines » et « constitue une violation flagrante du droit international et de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine ». Il a ainsi condamné « énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le Royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues », l’Algérie dit être en « droit d’attendre une clarification de la position définitive du Royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême ».