Le président de la RDC, Joseph Kabila, et son homologue rwandais, Paul Kagame, se sont entretenus pendant cinq heures à Blantyre, au Malawi. Apparemment, ils ne sont arrivés à aucun accord sur le retrait des forces rwandaises de l’ex-Zaïre.
No comment. Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, Joseph Kabila et Paul Kagame n’ont pas voulu faire de commentaires après cinq heures d’entretien. Les deux hommes étaient tout crispés. Aucun communiqué ne sera publié à la suite de cette rencontre qui a eu lieu à Blantyre, au Malawi. » La chose la plus importante est que les deux hommes se soient rencontrés et aient discuté. Je veux les encourager à continuer « , s’est consolé leur hôte, le président Bakili Muluzi. Selon ce dernier, les deux présidents se seraient mis d’accord » sur certaines mesures « . Présents à la conférence de presse donnée par le président malawite, Joseph Kabila et Paul Kagame sont restés muets et ont évité de se croiser du regard. Ils n’ont fait aucun commentaire quand Bakili Muluzi a conclu vaguement que les deux pays étaient arrivés à des accords.
Le problème vient de l’Est
Kinshasa reproche à Kigali de soutenir la rébellion à l’est du pays et de garder ses troupes au Congo. Joseph Kabila insiste sur l’application des accords de Lusaka, signés en 1999 par tous les pays de la région. » Nous ne mendions pas pour qu’ils (l’Ouganda et le Rwanda, ndlr) quittent la RDC, nous demandons que la justice soit faite afin que la RDC retrouve son intégrité territoriale « , ne cesse de marteler Joseph Kabila depuis des mois. Les signataires des accords de Lusaka doivent retirer leurs troupes du territoire congolais. Il y a eu une amorce de retrait mais les Congolais jugent insuffisantes les déclarations d’intention de leurs voisins.
Pour sa part, Paul Kagame doute de la capacité et de la volonté de Joseph Kabila de désarmer les extrémistes hutus qui s’étaient réfugiés en RDC, en 1994, après le génocide. C’est pour se prémunir des incursions de ces extrémistes que Kigali maintiendrait ses troupes à l’est de la République démocratique du Congo. Joseph Kabila mise sur le dialogue inter-congolais pour se débarrasser de ses voisins encombrants.