Justice en RDC : Samuel Mbemba salue les avancées


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Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice de la RDC
Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice de la RDC

Les États généraux de la justice en RDC se sont récemment tenus à Kinshasa, où plus de 3 000 participants ont débattu des avancées et des défis du secteur judiciaire. À cette occasion, Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice, a souligné les progrès de la RDC dans les contentieux internationaux.

Dans son discours, il a notamment abordé les initiatives du gouvernement pour répondre aux agressions dans l’Est de la RDC. Globalement, son intervention a été bien accueillie par les participants.

Une stratégie judiciaire pour contrer les agressions dans l’Est

Lors de son allocution, Samuel Mbemba a également mis en lumière les efforts de la RDC pour défendre ses intérêts face aux agressions dans l’Est. En effet, ces violences sont en grande partie attribuées à la présence militaire rwandaise. Face à cette situation, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a pris des initiatives déterminantes pour porter ce contentieux à l’échelle internationale. Il a notamment saisi la Cour africaine des droits de l’homme. En parallèle, une plainte a également été déposée contre le Rwanda devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est.

D’après le vice-ministre, le retour des enquêtes de la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2002 illustre les avancées obtenues dans cette lutte. De plus, il a rappelé la volonté du gouvernement de faire intervenir la justice internationale pour traiter les exactions subies par les populations de l’Est.

Réformes internes : vers une justice plus spécialisée

Les États généraux de la justice ont aussi abordé les besoins de réforme du système judiciaire congolais. En effet, ce dernier est considéré comme « malade » par le président Tshisekedi. Dans cette optique, Jules Alingete, inspecteur général des finances, a plaidé pour la fin de l’immunité des membres du gouvernement, qu’il considère comme un obstacle majeur dans la lutte contre la corruption.

Pour remédier à ce problème, il a proposé la création d’un parquet financier composé de magistrats spécialisés dans les affaires de détournement et de criminalité financière. Ainsi, cette réforme viserait à renforcer la transparence et l’efficacité dans le traitement des affaires de corruption, qui constitue un fléau gangrenant les finances publiques.

Des défis persistants pour l’avenir de la justice congolaise

Malgré les avancées dans les contentieux internationaux, le système judiciaire congolais doit encore relever de nombreux défis. En particulier, le secteur doit se spécialiser dans le traitement des crimes financiers et restaurer la confiance des citoyens en l’impartialité de ses institutions. Ainsi, les mesures proposées lors des États généraux de la justice, comme la levée de l’immunité pour les membres du gouvernement, marquent un pas important vers une justice plus équitable et transparente.

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