Julius Malema revient sur le devant de la scène politique sud-africaine. En effet, il prépare le lancement d’un parti politique appelé Economics Freedom Fighters (Combattants pour la liberté économique) en vue des élections générales de 2014.
Le jeune leader populiste sud-africain, Julius Malema, prépare depuis ce jeudi, le lancement d’un parti politique, afin de prendre part aux élections générales de 2014, dont l’ANC (Congrès national africain) au pouvoir, est le grand favori. Il compte défier l’ANC en créant un parti qui se veut « anti-capitaliste et anti-impérialiste ». Il a par ailleurs annoncé un rassemblement de ses partisans, baptisé « Assemblée nationale sur ce qui doit être fait » afin de décider formellement de lancer son parti. Pour lui, ce nouveau parti se bat pour la redistribution des terres et la nationalisation des mines.
Vers un parti politique radicalisé ?
Julius Malema a été exclu en 2012, du parti au pouvoir, l’ANC, pour indiscipline. Sa notoriété sur la scène politique s’est faite en abordant des thèmes radicaux, en ayant une rhétorique raciste. Son nouveau parti sera, selon lui, à l’image de ses idées défendues pendant qu’il était à la tête des jeunes de l’ANC. Le mouvement de Julius Malema opte pour la gauche radicale où la nationalisation des mines et des banques, ainsi que la réforme agraire sur la base d’une expropriation des fermiers blancs, seront au centre de son programme. Lors de l’annonce du lancement de son nouveau parti, Julius Malema n’a pas manqué d’affirmer son souhait de vouloir nationaliser les mines « nous voulons nationaliser les mines et nous ne payerons pas pour ça », mais également son désir de partager les terres sud-africaines avec les Blancs. « Cette terre est trop grande pour que quiconque soit jeté à la mer. Mais les Blancs doivent se préparer à partager. Autrement, ils seront forcés de partager ». Il souhaite un partage équitable des ressources naturelles du pays entre les Noirs et les Blancs. Pour lui, si ces derniers refusent ce partage, il compte bien les contraindre à le faire.
Julius Malema, ennemi farouche de Jacob Zuma
Julius Malema, autrefois très proche du Président Jacob Zuma, est devenu aujourd’hui l’un de ses plus virulents opposants. Il a par ailleurs fait campagne contre Jacob Zuma en 2012, lors de la conférence nationale, afin que celui-ci ne soit pas élu Président de l’ANC. Julius Malema estime que son parti a trahi l’ANC. Il accuse le Président de ne pas faire assez pour aider les Sud-africains noirs. Ces derniers lui avaient pourtant porté au pouvoir. Le parti politique de Malema se veut donc contre les idées de l’ANC. En cela, il qualifie son parti politique « d’héritier de la lutte » contre l’apartheid. Le parti au pouvoir a perdu le soutien des Sud-africains. En effet, selon les analystes, la majorité de Sud-africains ne croient plus au parti au pouvoir. Les Sud-africains accusent le parti de corruption, mais également d’avoir failli à l’amélioration des conditions de vie des Sud-africains moyens. Pour le jeune populiste sud-africain, le principe de l’anti-corruption sera un des piliers de son parti politique, il a d’ailleurs déclaré que son organisation « est fondée sur le principe de l’anti-corruption ».
Julius Malema n’est pas apparu sur la scène politique depuis 2012, il a néanmoins fait parler de lui pour ses ennuis avec le fisc et avec la justice qui lui reproche de s’être illégalement enrichi, en tirant profit de ses positions politiques.