A l’occasion des fêtes, l’association Edukafaso propose des cartes de voeux dont la vente servira à scolariser des enfants burkinabè. » Batiks » ou » ethnics « , toutes les cartes sont faites à la main et, pour les acheter, il suffit d’un clic.
Avec Noël arrive la période des cartes de voeux. L’association Edukafaso saisit la balle au bond et propose des cartes signées d’artistes burkinabè, dont la vente servira à mener un projet éducatif au pays des hommes intègres. Trois dessinateurs travaillent depuis un an à la création des 3 800 cartes qu’Edukafaso distribue sur son site. A 5 euros le paquet de 5 cartes, hors frais de port, cela pourrait paraître un peu cher s’il ne s’agissait d’oeuvres absolument originales. Les cartes se déclinent selon deux » styles « . » Batiks « , couleurs froides et tissu collé sur papier, ou » ethnics « , variations chamarrées sur le thème de la vie quotidienne dessinées à la main. Comme chaque carte est unique, une mention précise sous les images visibles en ligne que ces quelques exemples ne sauraient rendre compte de l’ensemble des jeux disponibles.
Batiks, ethnics et éthiques
» Je suis inquiète car l’an dernier nous en avons déjà vendu 2000 et j’ai bien peur que cette année nous ne soyons un peu juste « , confie Anne-Marie Padeau, présidente de l’association. Edukafaso regroupe 5 membres actifs et 150 adhérents qui essayent, depuis deux ans, de promouvoir l’enseignement au Burkina. » Nous avons déjà permis la construction d’une petite bibliothèque à Tougan et participé à la scolarisation de nombreux enfants à la rentrée d’octobre dernier. L’argent de l’association provient des cotisations des adhérents, de la vente d’artisanat et des cartes. » La période de Noël est donc primordiale pour le projet humanitaire. L’association fait ainsi 15 à 20% de ses rentrées sur l’année. Et, petit plus : cela met en avant les artistes de Bobo-Dioulasso. Sur 1000 euros gagnés chaque année, un quart revient aux auteurs des cartes.
» Nous travaillons avec trois artistes. Les cartes » ethnics » sont réalisées par un jeune homme qui s’appelle Lamine Maiga et qui vit à Bobo-Dioulasso. Il faut s’y prendre à l’avance pour lui passer commande car cela lui prend l’année pour faire les 2000 cartes dont nous avons besoin « , explique Anne-Marie Padeau. La communauté de Bobo-Dioulasso se montre d’ailleurs solidaire du projet : un autre site, bobodioulasso.net, a fait de sa propre initiative un lien sur la vente des cartes. Sur les deux sites, les cartes sont donc achetables en ligne, via un formulaire très simple, et ce jusqu’au 15 janvier…si tout n’est pas vendu d’ici là.
Voir le site d’Edukafaso ;
Voir le site de Bobo-Dioulasso ;
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