Les journalistes africains en exil (Jafe), demandeurs d’asile ou titulaires du statut de réfugié politique à travers le monde, ont investi la Toile. Un espace de solidarité et de libre expression. Un site d’échange d’expériences et d’entraide.
» Bâillonnés, emprisonnés, menacés par des régimes autocratiques ou des groupes armés, plusieurs journalistes africains ont été contraints de quitter leur pays pour se mettre à l’abri de leurs bourreaux. Dans des conditions difficiles, ils tentent de se refaire une nouvelle vie loin de leurs racines, dans une terre d’exil qui n’est pas toujours une terre d’accueil « , explique Eyoum Nganguè, président de l’association des journalistes africains en exil (JAFE).
L’exil, une nouvelle vie, une autre mort. Déchirement. » Partir c’est mourir un peu, rester c’est mourir beaucoup « , ironise un journaliste algérien, installé à Paris. Créée à Paris en juin 1999, l’association regroupe les journalistes, photojournalistes et caricaturistes africains, demandeurs d’asile ou titulaires du statut de réfugié politique à travers le monde.
Partir un jour
Parole libérée. » (…) l’association entend faire de ce site Internet une plate-forme où les plumes longtemps sevrées de parole par la dictature puis par l’exil auront le loisir de s’exprimer à l’envi. Tous les genres journalistiques seront à l’honneur : des reportages, des analyses, en passant par des revues de presse et des interviews sur des sujets concernant les personnes déplacées de leurs lieux habituels de vie « , remarque judicieusement le webmestre.
Sur le plan technique, le site se veut sobre et informatif. D’un design dépouillé, il demeure très attractif. Plus qu’une démarche militante, l’initiative est une réappropriation de la parole, un défi à toutes les dictatures. Allez-y faire un tour et laissez vos messages sur le forum. En signe de solidarité. Bienvenue à nos confrères !
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