Le pays s’est trouvé partiellement paralysé, suite à une erreur d’une journaliste de la radio nationale. Brigitte Ada avait annoncé que le 2 janvier serait férié. Le gouvernement réclame sa tête.
C’est une bourde qui coûtera très cher à notre consoeur de la radio nationale gabonaise (RTG), Brigitte Ada. A l’heure du déjeuner, celle-ci a annoncé à des milliers de Gabonais que le 2 janvier était férié. Seuls les 25, 26 et 27 décembre sont fériés, ainsi que le premier janvier au pays du président Omar Bongo.
Petite cause, grands effets. La nouvelle a provoqué la joie dans les chaumières. Nombre de Gabonais qui étaient en vacance ont pris l’information pour une nouvelle faveur de leur président bien aimé et… ne se sont pas présentés à leur poste de travail. Résultat : la plupart des bureaux officiels sont restés fermés et le vrai/faux jour férié a pu être mis à profit par les Gabonais pour se remettre des festivités de la veille.
Premier ministre furieux
La » bourde » a provoqué la colère du gouvernement gabonais qui, dans un communiqué publié dans les colonnes du quotidien national, L’Union, a exprimé son indignation.
Le Premier ministre, Jean-François Ntoumoune-Emane, ne s’est pas contenté des plates excuses de la direction de la radio nationale gabonaise, il aurait également exigé que des mesures disciplinaires soient prises à l’encontre de notre consoeur. Selon la radio britannique BBC, sa suspension pour au moins six mois serait imminente.
De même source, le président Omar Bongo, lui-même, aurait décrété jour de travail le sacro-saint samedi de cette semaine pour compenser les heures de travail perdues. Une information démentie par le directeur du cabinet présidentiel chargé de la presse, M. Mabongo. Ce dernier a bien confirmé que le week-end des Gabonais sera écourté, mais la décision aurait été prise personnellement par le chef du gouvernement. Pourquoi tant de dureté, M. Ntoumoune-Emane ?