Hêvié-Dénou est une localité située à une soixantaine de kilomètres de Porto-Novo, capitale politique du Bénin, notre point de départ. Il sonnait 14 heures 40 minutes, ce mercredi 6 novembre, lorsque nous arrivons au domicile-atelier de José Bèwa. L’homme nous reçoit avec chaleur, et nous installe dans son espace de travail. Un atelier où l’on peut trouver un peu de tout. Des toiles peintes, des sculptures, des pierres, des marteaux-piqueurs, des meules, des gradines, et bien d’autres matériaux de travail. Bienvenue dans l’univers de José Bèwa, un artiste au sens plein du terme ; atypique parce que polyvalent, touchant à tout, et à qui presque tout réussit, à qui la matière obéit comme sur un claquement de doigts, tout autodidacte qu’il est pourtant. Afrik.com donne la parole à cet artiste qui sort de l’ordinaire pour tutoyer l’extraordinaire.
Présentez-vous
Je suis José Bèwa à l’état-civil alias Kplonyidji Alavo Gléxwé Vodun. Je suis un artiste plasticien, sculpteur, peintre, iconographe, designer performeur. Je suis originaire de Ouidah. Je vis et travaille dans la commune d’Abomey-Calavi, précisément à Hêvié-Dénou.
C’est beaucoup de choses à la fois. Expliquez-nous : en tant que peintre, que faites-vous ?
En tant que peintre, je fais tout ce qui a trait à la peinture. Je réalise des tableaux figuratifs, abstraits, des toiles, des fresques murales, des graffitis, je crée des œuvres de l’esprit. Je manipule beaucoup la peinture.
Donc vous participez au Festival Effet Graff ?
Oui. À Ouidah pour la première édition des Vodun Days organisés en janvier 2024, j’ai été parmi les 13 artistes sélectionnés pour orner la ville historique de graffitis. Sur le boulevard du fort français, j’ai signé deux grandes fresques.
Et à Cotonou, le long de la clôture du Port autonome, avez-vous signé des peintures ?
Non, je n’ai pas participé à cela. En ce moment, je travaillais sur un autre projet.
Qu’en est-il de la sculpture ?
En sculpture, je taille la pierre, je travaille le bois, le ciment, l’argile, la résine. Mais, je me suis spécialisé dans les pierres, que ce soit le granite ou le marbre. Bref, tout ce qui est pierre.
Vous ne travaillez pas le fer ?
J’associe un peu le fer à mes réalisations. Cependant, mon premier matériau de travail, c’est la pierre. Viennent ensuite le bois, le béton, etc.. Je réalise les grands monuments sur les carrefours, les places publiques ou les maisons.
Pouvez-vous nous donner un exemple de grand monument que vous avez déjà réalisé à un carrefour ici au Bénin ?
J’ai réalisé la statue du fondateur du village d’Adja-Lalo. C’est un monument en béton qui fait six mètres de haut. J’ai également réalisé la statue de Lewis Oluwale Kossola (encore connu sous le nom de Codjo Lewis, il est l’avant-dernier survivant adulte de personnes esclavagisées, déportées de l’Afrique vers les États-Unis en 1860 à bord du navire Clotilda. Grâce aux travaux de l’historienne franco-sénégalaise Sylviane Diouf, on a su que cet homme était originaire de Bantè dans l’actuelle République du Bénin, ndlr). C’est moi qui ai pu réussir son portrait en granite à la suite d’un appel lancé par l’USAID pour réaliser cette statue dans sa ville d’origine, Bantè.
À part la peinture et la sculpture, vous êtes également iconographe…
Je confectionne divers types d’images, des images symboliques, des logos. La conception de logos n’est pas donnée à tous les artistes. J’ai conçu beaucoup de trophées. Je suis le concepteur des logos et trophées d’honneur distribués aux participants au mois de l’histoire des Noirs commémoré en février 2020 à Abomey-Calavi.
Comment réalisez-vous vos logos ?
Je conçois directement. Je fais la maquette avec mon crayon graphite puis je sors le logo. Et ça marche.
Donc vous dessinez le tout sur du papier d’abord ?
Tout à fait. Je pose au client des questions pour comprendre ce qu’il veut réellement. Je m’inspire de ses attentes pour sortir le logo. Dès que le commanditaire valide, je fais la finition.
Et à part ça, vous faites quoi d’autre ?
En sculpture, je peux ajouter des bas-reliefs que je réalise dans les palais. À part ça, je construis les jets d’eau dans les résidences, les hôtels.
Quel est votre rôle dans la réalisation des jets d’eau ?
Je fais le plan, c’est-à-dire l’architecture du système. Pour les cascades et les jets, on utilise des pierres. Mais, pour ce travail, je sollicite également l’expertise d’un électricien et d’un plombier à qui j’explique le mécanisme tel que je veux qu’il fonctionne et ensemble, on met le système en marche.
Où avez-vous appris à faire ce que vous faites-là ?
En fait, je suis un autodidacte. Je n’ai pas suivi de formation dans une école ou une académie. C’est un don que j’ai commencé à développer depuis ma plus tendre enfance. Enfant, je dessinais et je confectionnais des cahiers de choix (des cahiers comportant des dessins et dans lesquels les candidats à l’examen du certificat d’études primaires (CEP) écrivaient des poésies et des chants, ndlr). J’étais reconnu et très sollicité pour ça depuis mon bas âge, depuis que j’étais en classe de CE1 (troisième année de l’école primaire, ndlr). Pour les dessins les plus compliqués, on me faisait appel. J’étais comme une star dans mon école, ce qui, pour moi, était une véritable source de motivation. En ce temps-là, j’étais à mille lieues d’imaginer que je finirais par devenir un artiste plasticien. Chemin faisant, je me suis lancé dans la recherche pour approfondir ce que je faisais déjà. Arrivé en classe de 6e (première année du cours secondaire, ndlr), je me suis mis à manipuler l’argile et à lui donner des formes.
Lorsque je trouvais des images dans les livres d’Histoire, j’essayais de les reproduire. C’est comme cela que j’ai débuté. Par la suite, mes proches se sont mis à me suggérer avec instance d’aller suivre une formation pour avoir un diplôme afin de mettre davantage en valeur ce que je faisais déjà. N’ayant pas les moyens de m’inscrire dans une grande école, je me suis tourné vers Nathaniel Nartey, un Ghanéen spécialisé dans le dessin et la peinture. Il était un bon dessinateur, mais pas un créateur d’œuvres de l’esprit. En plus du dessin, il réalisait des enseignes lumineuses et faisait de la sérigraphie. Au départ, mon nouveau “maître” me prenait pour un débutant. Mais, très vite je lui ai démontré de quoi j’étais capable à telle enseigne qu’il me confiait l’essentiel des tâches de l’atelier. C’est lui qui m’a appris la sérigraphie, la calligraphie, la réalisation des enseignes lumineuses. J’ai beaucoup gagné auprès de lui, ça il faut le reconnaître. Cependant, ce que j’ai dans mon destin qui est l’art plastique même, ça c’est en moi. Je ne l’ai appris nulle part.
Vous avez passé combien d’années auprès de votre “maître” ghanéen ?
J’ai fait au moins deux ans de formation chez lui avant qu’il me libère nanti d’un diplôme. À l’issue de cette formation, j’ai poursuivi la recherche pour mon perfectionnement dans les arts plastiques. Puisque je me disais que je n’y étais pas encore. Je ne me sentais pas encore au niveau où je devais être en arts plastiques. J’ai alors commencé à participer à des concours pour tester mon niveau. Ainsi, depuis 2013, je suis lauréat de tous les concours d’arts plastiques auxquels je participe au Bénin. C’est au Bénin Golden Awards que j’ai décroché mon premier prix en 2013. En 2016, j’ai eu un prix à l’occasion de la Journée internationale des arts plastiques. J’ai également gagné un prix au concours national de la sculpture en 2023, entre autres décorations. Ce sont ces résultats qui me motivent vraiment, renforcent ma confiance en moi et me donnent la sève pour continuer à avancer. Je me dis que même si je n’ai pas fait une académie, mes recherches personnelles et mon talent naturel me permettent d’être à niveau et de faire le job. Parce que dans le cadre des concours, je suis confronté à plusieurs candidats parmi lesquels des personnes qui ont été formées dans des écoles. Si j’arrive chaque fois à m’en sortir face à tous ces gens, je me dis que si on a le génie en soi et qu’on croit à ce qu’on fait, on s’en sort toujours. Je me sens aujourd’hui en mesure de représenter le Bénin partout dans le monde par mon art.
Quel est votre projet immédiat ?
Monter une exposition pour attirer plus de lumière sur mes œuvres, montrer au grand public qui je suis et ce que je faisais, ce que je fais et ce que je ferai.
Pour quand projetez-vous cette exposition ?
J’avais prévu de la tenir avant la fin de cette année. Mais du fait de certaines difficultés liées notamment à l’énergie, elle ne pourra avoir lieu qu’au début de l’année 2025, certainement pour une durée de trois mois. Je ne voudrais pas y présenter que des toiles peintes. Il faut que je présente des œuvres sculpturales parce que j’ai remarqué qu’au Bénin, on fait généralement appel aux étrangers lorsqu’il s’agit de réaliser des sculptures importantes. Je me suis toujours demandé si nous n’avons pas des talents sur place pour réaliser ces œuvres. Regardez par exemple la statue du roi Gbèhanzin à Goho (Abomey, ndlr), la place des Martyrs ou encore la statue de l’Amazone à Cotonou, tout cela a été réalisé par des étrangers. Pourquoi toujours solliciter des compétences étrangères pour réaliser ces grandes œuvres ? Pour moi, si les autres le peuvent, c’est qu’à force de travailler, nous le pouvons aussi. Donc mon exposition doit pouvoir montrer aux autorités et à la jeunesse de ce pays que le Bénin n’est pas vide de talents en ce qui concerne la sculpture. Elle doit montrer que la jeunesse béninoise est capable. C’est la lutte que je mène ça.
Tout à l’heure, vous avez dit qu’après avoir obtenu votre attestation de formation en sérigraphie auprès du Ghanéen, vous avez continué à faire de la recherche. En quoi consiste réellement cette recherche ?
J’ai pensé travailler avec les rochers. Les rochers me parlent beaucoup. Quand je parcours le Bénin, je constate que nous avons cette richesse-là. Nous avons tant de rochers que j’estime inépuisables. Il y a toute une panoplie de pierres à Idadjo, à Lanta, à Dassa, à Natitingou, à Tanguiéta, etc. nous avons plusieurs variétés de pierres exploitables pour l’art. En me projetant dans le futur, je préfère faire de la sculpture sur ces matériaux qui sont durables dans le temps. C’est comme cela que j’ai commencé à faire la recherche sur les pierres. Je me déplace personnellement, j’achète les pierres et je les fais transporter chez moi. Comme vous pouvez le constater, il y a assez de pierres chez moi. Je me suis dit que je vais travailler pour amener les générations montantes à exploiter ce que nous avons. Nous n’avons pas l’or, mais nous avons d’autres choses. Ces pierres entrent dans la construction de nos routes ; on les utilise pour faire le revêtement des maisons. J’ai bien l’intention d’emmener les autorités du pays à se tourner vers l’exploitation de ces pierres qui constituent une véritable richesse.
À part la pierre, parlez-nous des autres matériaux utilisez-vous dans votre travail. Vous avez dit que vous utilisez la résine par exemple. Qu’est-ce qui vous a conduit vers ce matériau ?
La résine est une matière noble que j’aime beaucoup. J’ai constaté que cette matière est abondamment utilisée en Occident. Je me suis alors dit que si les autres font beaucoup de choses avec la résine, c’est que nous pouvons le faire aussi. Parce qu’en réalité, la résine est très malléable et se prête à de nombreuses réalisations. Généralement, les sculptures importées sont faites à partir de la résine. Je travaille souvent avec les prêtres catholiques. Lorsque je regarde les sculptures qu’ils importent, je me rends compte que je ne suis pas incapable de produire les mêmes choses. La seule différence, c’est que la matière utilisée est la résine, un matériau réputé être à la fois léger et résistant. Nos œuvres en pierre sont trop lourdes. C’est la raison pour laquelle je me suis dit qu’il fallait que je me mette à travailler la résine aussi. J’ai décidé d’en savoir davantage en faisant de la recherche sur Internet. Fortuitement, je suis tombé sur un Béninois vivant au Gabon et qui réalisait des embarcations dont la coque était en résine. Nous nous sommes mis à travailler ensemble. Il a apprécié mon talent, mon génie, et nous avons développé des liens d’amitié. Il m’a donné des notions supplémentaires dans l’utilisation de la résine. J’ai beaucoup tâtonner avant de finir par maîtriser la technique. C’est ainsi que je me suis mis à réaliser des œuvres en résine.
Vous utilisez aussi le bois
C’est cela. J’utilise tous types de bois. Je maîtrise parfaitement la sculpture sur bois.
Une de vos particularités, c’est que vous associez différents types de matériaux dans vos œuvres. Par exemple sur une seule œuvre, il vous arrive d’utiliser la pierre, la résine et le métal. Pourquoi une telle association ?
Vous savez, le cadeau précieux que Dieu nous a donné, c’est la vie. Et avant que cette vie ne soit complète, il y a les quatre éléments : l’eau, l’air, la terre et le feu. Ces quatre éléments étant indispensables pour l’être humain, je me suis demandé : pourquoi ne pas mettre ces matières qui, pour moi, sont des puissances ensemble pour véhiculer un message fort ? Le message de la force de l’unité sur l’individualisme. C’est comme cela que j’ai fait le premier essai en fabriquant un objet dans lequel j’ai associé différents matériaux. Cette première œuvre à matériaux multiples a été exposée au Centre culturel chinois de Cotonou dans le cadre de la Journée internationale des arts en 2016. La pièce nommée Ma Progéniture, avait été fortement appréciée par les visiteurs de l’exposition. Et à l’époque, la presse avait suffisamment mis en relief son originalité.
Quels sont les matériaux que vous avez associés dans cette œuvre ?
La pierre, le bois, le métal. Mes aînés dans la pratique artistique, des gens comme Ponce Zannou, Philippe Abayi, m’avaient félicité et encouragé à continuer dans ce sens. Je me suis dit à partir de cet instant que j’allais désormais combiner divers éléments pour réaliser mes œuvres. C’est ce qui m’a motivé à continuer sur cette lancée pour ne pas être que résine, pour ne pas être que pierre. Je combine les matières.
Est-ce que vous êtes aujourd’hui nombreux au Bénin à faire ce genre d’association de matériaux ?
Pour le moment, je n’ai pas encore vu un artiste béninois qui associe jusqu’à trois ou quatre matériaux comme je le fais. Avant d’associer ces matériaux, il faut d’abord les maîtriser chacun. Les gens prennent des années pour apprendre la sculpture sur bois seule parce qu’il n’est pas facile de travailler le bois. Les gens prennent des années pour maîtriser la sculpture à base de résine. Alors, pour que je réussisse à combiner ces matériaux, vous comprenez qu’il a d’abord fallu que je maîtrise chacun d’eux. Si je ne maîtrise pas la matière, je ne peux pas la travailler. Mon aptitude à faire ces combinaisons étonne d’ailleurs mes proches.
On peut inférer que cette association de plusieurs matériaux dans une seule œuvre est votre signature ?
Bien sûr. Mais, ça ne suffit pas encore. Il me absolument tenir une première exposition, une deuxième, une troisième avant d’imposer mon style au public. Parce qu’actuellement, je dois reconnaître que le public ne me connaît pas assez. En tout cas pas encore comme moi je le souhaite.
Au total, vous avez déjà participé à combien d’expositions ?
Beaucoup. Au moins une dizaine. Mais, il s’agit chaque fois d’expositions collectives. Il reste que j’organise une exposition personnelle, digne du nom. Et c’est à cela que je m’attèle actuellement.
Si on vous demandait de dire comment vous, vous définissez votre art, que répondriez-vous ?
Mon art est ma respiration, c’est comme ma religion. Et je ne m’amuse pas avec. Je sais ce que je suis en train de faire et je sais exactement là où je vais.
Dans l’exercice de votre art, qu’est-ce qui, selon vous-même, vous particularise par rapport aux autres artistes ?
Ce qui me particularise est le fait que je maîtrise le travail de beaucoup de matières à la fois. Et cela, je l’avais déjà dit, surprend mes collègues qui viennent vers moi, curieux de comprendre comment je m’y prends. Je ne me cantonne pas dans un seul matériau. C’est la raison pour laquelle le surnom Kplonyidji Alavo (c’est une expression de la langue fongbé pour parler de celui qui a atteint le summum de la connaissance, ndlr) me suit partout. Je fais des choses pointues dans le pays. Très souvent, j’interviens dans les réalisations où beaucoup ont échoué. C’est ce que j’ai remarqué. Lorsque je travaille pour des clients, le témoignage qu’ils rendent souvent à la fin de la réalisation c’est de dire qu’avant moi, ils avaient déjà sollicité une ou deux personnes qui n’avaient pas pu combler leurs attentes. Ces témoignages me requinquent vraiment, je l’avoue, et me confortent dans le fait que je suis sur la bonne voie. Je suis alors plus que jamais convaincu que j’ai quelque chose que tout le monde n’a pas. Là où c’est compliqué pour beaucoup de personnes, je réussis et je continue mon chemin. Des clients sont allés jusqu’à me dire que si moi je dis que je ne peux pas accomplir une œuvre, il vaut mieux aller chercher des compétences en dehors du pays.
Est-ce que vous arrivez à vivre de votre art ?
Je ne peux pas dire non. Parce que je ne fais pas autre chose à part l’art. En clair, je vis pleinement de mon art.
Cela veut-il donc dire qu’au Bénin, l’artiste, qu’il soit peintre, sculpteur ou autre peut vivre pleinement de son art ?
Absolument. S’il n’est pas paresseux et ne manque pas de sérieux, il doit forcément pouvoir vivre de son art. Sur le terrain de l’art, il y a encore beaucoup de choses à réaliser au Bénin. Si tu es un artiste qui se prend au sérieux, tu es sollicité de part et d’autre.
Vous arrive-t-il souvent de recevoir des commandes de réalisations d’œuvres pour des particuliers ou des structures ?
Oui, c’est d’ailleurs ça qui me fait tenir debout et me permet de satisfaire tous mes besoins y compris en équipements.
Quel est votre rythme de travail dans une semaine ?
Je travaille du mardi au samedi. Les dimanches et les lundis sont des jours de repos pour moi tout comme les jours fériés.
Pourquoi vous ne travaillez pas les jours fériés ? Qu’est-ce qu’un artiste a à voir dans les jours fériés ?
Moi, je respecte les jours fériés parce que dans tout ce que nous faisons comme travail, il faut toujours penser à ménager notre corps qui n’est pas une machine.
Quel type de collaboration entretenez-vous avec les autres artistes béninois ?
Je fais partie de quelques associations. Je participe à certains ateliers. Voilà en quoi se résume ma collaboration avec les autres artistes pour le moment.
Épilogue
Il sonnait 16 heures 40 minutes lorsque nous avons pris congé de notre hôte, après deux heures d’échanges et de découvertes. Plus que jamais convaincu d’avoir été en contact avec un artiste, un vrai. Autant dire un artiste pas comme les autres.