Le 26 septembre dernier le Joola sombrait au large des côtes gambiennes. A bord du ferry sénégalais, 1 034 passagers. Il n’y aura que 64 survivants. Face à l’ampleur du drame, les autorités ont lancé sur le Net un site d’informations pratique, d’assistance et de condoléances pour les parents de victimes.
Joola : un nom à jamais inscrit dans la mémoire des Sénégalais. Histoire d’un naufrage, histoire d’un drame : le pays est en deuil. Il est 23 heures, le 26 septembre dernier, quand le bateau, pris dans une mer démontée, se retourne au large des côtes gambiennes. Le ferry, qui assurait la liaison Zinguinchor-Dakar, transportait à son bord 1 034 passagers et membres d’équipage. 970 personnes trouveront la mort ou seront portées disparues. A la veille des funérailles nationales (vendredi 11 novembre), les autorités sénégalaises ont mis en place un site officiel d’information et de condoléances pour les parents des victimes.
D’une navigation très claire, le site répond à toutes les questions relatives à la tragédie. Pour éviter toutes zones d’ombre autour du naufrage, tous les communiqués de presse diffusés depuis la tragédie, ainsi que le rapport du ministre de l’Equipement et des Transports et celui des Forces armées, sont disponibles en ligne. Un lien renvoie sur le discours du président de la République, Abdoulaye Wade, qui exprime sa douleur et sa peine au nom de tout le peuple sénégalais.
Un numéro vert d’assistance
Pour ceux qui cherchent le nom d’un ami ou d’un proche, les listes complètes des passagers, rescapés, victimes ou disparus sont accessibles sur le site. Un numéro vert, le 800 18 18, a été mis à la disposition du public pour assurer un soutien psychologique aux parents des victimes. Une page contact donne les numéros de téléphones de tous les hôpitaux qui ont participé aux opérations de sauvetage.
Les autorités ont également ouvert un cahier de condoléances où chacun peut témoigner sa solidarité dans l’épreuve à ceux qui ont perdu un des leurs. Ou plusieurs. Le site se veut avant tout pratique. Conçu comme une borne d’informations, il remplit très bien son office. Sans sombrer dans une compassion exacerbée et en s’affranchissant d’une présentation trop institutionnel, il a su trouver le juste milieu. L’initiative gouvernementale de réaliser un site Internet en pareille circonstance est bien rare en Afrique, mais le Sénégal montre dignement l’exemple.