Le label musical du chanteur Youssou N’dour continue avec bonheur la promotion de jeunes artistes africains.
Le label Jololi a été créé il y a trois ans par une star internationale de la musique africaine, j’ai nommé Monsieur Youssou N’dour. Un labe tout neuf donc, mais déjà irremplaçable. Si Youssou a d’abord favorisé les copains – le premier album produit sur le label est aussi le premier album solo du percussionniste de Youssou N’dour, Babacar Faye – il donne maintenant sa chance à une jeune scène rap pleine de talent et d’énergie positive.
La compilation DA HOP, sortie le 18 avril dernier en France, est le reflet de ce rap sénégalais chaleureux et énergique, qui balance entre tradition et modernité. Le groupe Positive Black Soul, lancé en France par Mc Solaar il y a quelques années, fait déjà figure de vétéran. Bien installé dans le coeur des jeunes sénégalais, son premier album sorti en France a connu un gros succès, apportant un vent de fraîcheur sur le rap francophone.
DA HOP nous fait découvrir les petits frères du rap, qui ont choisi cette musique comme moyen d’expression favori. Le rap est un véritable phénomène de société et de masse au Sénégal. Il fait la part belle aux revendications sociales des jeunes africains, et leur permet de décrire leur quotidien, souvent sordide.
Philosophie rapologique
Pourtant espoir et dynamisme sont les maîtres mots de ces jeunes chanteurs. Les noms des groupes sont d’ailleurs assez évocateurs : Daara J, » L’école de la vie « , Boul N’Baï, » Ne laisse pas tomber « , Bideew Bon Bess, » La nouvelle étoile qui naît de l’obscurité « .
Des lyrics lucides et matures, une recherche musicale mêlant rythmes traditionnels et modernes, un mélange des genres et des langues… Jololi, en wolof dans le texte, signifie le son d’une clochette que l’on agite, » comme si on invitait l’auditeur à prêter attention, à prendre conscience, à se réveiller « , peut-on lire sur le site Internet. Pari tenu.