Le brésilien José Castro a entrepris de traverser l’Afrique en Quad-VTT. Parti en mai 2008 d’Amsterdam, il est arrivé en août dernier du Maroc. Il passe actuellement en Côte d’Ivoire et espère arriver en Afrique du Sud en juin 2010, terme de son long périple. Une aventure, qui s’inscrit dans le programme « Sight First » (La vue d’abord) lancé par le Lions Club International, grâce à laquelle il entend récolter des fonds pour opérer des milliers d’enfants africains atteints de glaucome ou de cataracte.
Qu’est ce qui fait courir, ou plutôt pédaler José Castro ? La rage de vaincre la cécité, à travers le programme « Sight First » (La vue d’abord), lancé par le Lions Club International, qui prévoit des opérations de la cataracte sur des enfants atteints de cécité (une opération pour 6 $US de dons récoltés). L’objectif final est de récolter quelque 150 millions $US. Le but de cette mission sportivo-médiatique est d’attirer ainsi l’attention sur deux fléaux, le glaucome et la cataracte, qui touchent principalement les enfants des pays les plus pauvres et donc les plus démunis. Une cause noble pour un aventurier jusqu’ici engagé dans des expériences plus en rapport avec la sensibilisation sur la destruction de l’environnement telles que « World Cup Spain 82 », « Round the world », « From Liberdade to Cristo-Rei », « Old man Chico » ou encore « I the Waters of the Tieté ».
José Castro, Brésilien, 51 ans, photographe de profession, qui a déjà fait le tour du monde en vélo (il a traversé 56 pays en quatre ans), se dit « fier de sensibiliser à travers cette aventure humaine périlleuse et courageuse, les peuples autour de la cause de la cécité, très répandue en Afrique ». Il compte ainsi convaincre des sponsors et récolter des dons qui financeront les opérations sur la cataracte et le glaucome, en Afrique. Aventurier, écologiste et défenseur des grandes causes humanitaires, « Joe le pédaleur » comme on le surnomme, donne de son énergie et communique par son infatigable détermination, l’idée que seul un dépassement de soi peut mener à la réalisation de grandes choses et au rapprochement des peuples et cultures, par l’amour de son prochain ; que la réalisation d’un rêve semble au bout de la rue même s’il faut pour cela traverser la moitié de la planète, lorsqu’on est armé d’un vélo et de courage !
L’Afrique du Sud en ligne de mire
José Castro a entrepris, en mai dernier, de traverser l’Afrique en Quad-VTT. Parti d’Amsterdam, il a rejoint Paris, puis traversé le Portugal et l’Espagne pour arriver à Rabat (Maroc) le 28 août dernier. A son arrivée au Mausolée Mohammed V où il a été accueilli par des membres du District Maroc du « Lion’s Club » et des élus locaux, dont M Ali Ben Ali et Mme Aicha Detsouli, qui lui offrirent un accueil chaleureux et gastronomique, digne du sens de l‘hospitalité légendaire des Marocains. José Castro s’est d’ailleurs dit impressionné par l’intensité de cet accueil qu’il a qualifié d’«unique».
Avant d’arriver à Rabat, le Brésilien âgé de 51 ans avait en effet fait escale à Tanger, Asilah, Larache et Kénitra, de belles étapes Marocaines, où souvent le gite et couvert lui furent offerts en cette période religieuse du Ramadan. C’est sûr qu’après avoir passé 22 heures à traverser les Pyrénées Françaises, il fallait tenir bon, pour affronter la canicule Espagnole, puis Marocaine.
En tout il prévoit de parcourir 20 pays, avant d’atteindre sa destination finale, l’Afrique du Sud, en juin 2010. Cette date n’est pas fortuite, car elle coïncide avec la célébration du mémorial de Nelson Mandella. La première étape est donc franchie, avec déjà 8500 km parcourus depuis plus d’un an. Il avait en effet démarré le 10 mai 2008 en Europe, puis, en Afrique, traversé le Maroc, le Sahara Occidental, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso. Et il se trouve actuellement en Cote d’Ivoire.
De passage à Bouaké, au Centre de la Côte d’Ivoire, José Castro a reçu un accueil chaleureux. Réjouissances et folklores étaient au rendez-vous. Ce sera ainsi pour cet ardent défenseur de l’environnement et de la cause humanitaire, une immense récompense que d’être reçu, à la fin de son parcours, par Nelson Mandella, légende vivante et victorieuse de la lutte contre l’Apartheid.