Du 2 au 4 décembre 2024, le président américain Joe Biden effectuera une visite officielle en Angola. Ce voyage s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer les partenariats avec le continent africain, considéré comme un acteur clé dans la résolution des grands défis mondiaux.
Cette visite est également l’occasion pour Joe Biden de tenir une promesse faite lors du sommet États-Unis-Afrique en 2022.
Le couloir de Lobito au centre des discussions
Au cœur de cette visite se trouve le corridor de Lobito, un projet ambitieux d’infrastructure dépendant de l’Angola, de la Zambie et de la République démocratique du Congo. Soutenu par les États-Unis, ce projet vise à dynamiser le transport ferroviaire, faciliter l’accès aux marchés pour les produits agricoles, et améliorer la connectivité numérique dans la région. Plus qu’une simple initiative économique, le corridor est perçu comme un outil stratégique pour accéder aux minéraux essentiels nécessaires à l’économie verte. Il vise également à réduire la dépendance des pays africains à la Chine.
Offrir une alternative à l’hégémonie chinoise
Dans un contexte marqué par une compétition intense entre les grandes puissances, la visite de Joe Biden met en lumière une approche américaine fondée sur le choix souverain des partenaires africains. Contrairement à la Chine, souvent accusée d’imposer des conditions strictes, les États-Unis souhaitent promouvoir un modèle de collaboration plus équilibré.
Un timing sous tension
Cette visite intervient à un moment délicat. En fin de mandat, Joe Biden doit convaincre de la pérennité de ses initiatives face à une potentielle alternance politique. Le projet Lobito est perçu comme une initiative phare de son administration. Il pourrait survivre à un éventuel retour de Donald Trump, également favorable à une stratégie anti-Chine. Mais les retards pour cette visite se sont accumulés, notamment à cause de l’ouragan Milton. Cela a renforcé les critiques sur le manque de priorité accordée à l’Afrique par les États-Unis.
Une vision pour l’avenir
Malgré ces défis, la visite de Joe Biden en Angola illustre une volonté de repositionner les États-Unis comme un partenaire privilégié pour le continent africain. En promouvant des projets ambitieux comme le couloir de Lobito, Washington espère contrer l’influence chinoise. Il s’agit également d’établir des bases solides pour un partenariat mutuellement bénéfique. Reste à savoir si cette dynamique sera réalisée au-delà de 2024.
Avec cette visite, l’Angola devient ainsi un symbole de l’intérêt renouvelé des États-Unis pour l’Afrique, entre enjeux économiques, diplomatiques et stratégiques.