JO Paris 2024 : Ndiaye affronte Mané


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Jeux Olympiques de Paris 2024
Jeux Olympiques de Paris 2024

L’entrée en lice du judoka sénégalais Mbagnick Ndiaye aux Jeux Olympiques Paris 2024 suscite une grande attente. Ce vendredi, à partir de 08h00 GMT, le colosse de 30 ans affrontera une vieille connaissance, le Bissau-guinéen Bubacar Mané. Ce duel, rappelle de bons souvenirs, est un moment clé pour Ndiaye, qui rêve d’affronter le légendaire Teddy Riner.

Pour le judoka sénégalais, ce combat est non seulement une opportunité de démontrer son talent, mais aussi un premier pas vers l’accomplissement de ses grandes ambitions olympiques.

Une victoire passée pour inspiration

En septembre 2023, Mbagnick Ndiaye avait remporté son troisième titre aux Championnats d’Afrique de judo en battant Bubacar Mané. Cette victoire avait confirmé sa domination dans la catégorie +100 kg en Afrique. Toutefois, Mané, médaillé de bronze à deux reprises aux Championnats d’Afrique, fera tout pour se racheter lors de ses premiers Jeux Olympiques.

Objectifs olympiques : redorer le blason sénégalais

Pour Mbagnick Ndiaye, ces JO de Paris sont l’occasion de faire mieux qu’à Tokyo 2020, où il avait été éliminé dès le premier tour. Porte-drapeau du Sénégal, il nourrit de grandes ambitions et souhaite non seulement briller individuellement mais aussi replacer le Sénégal au sommet du judo mondial. Le souvenir d’Amadou Dia Ba, médaillé d’argent aux 400m haies en 1988, reste une inspiration constante.

La formation et le parcours du champion

Dès son plus jeune âge, alors qu’il vivait près du dojo national de Dakar, Mbagnick Ndiaye s’est immergé dans le monde du judo. À 16 ans, il était déjà champion sénior du Sénégal. En 2010, il a intégré l’équipe nationale, et a combiné études et entraînement intensif. Après des années de sacrifices et de détermination, il est devenu champion d’Afrique à quatre reprises.

Le combat pour une meilleure reconnaissance

Malgré ses succès, Ndiaye déplore le manque de soutien et d’infrastructures pour les athlètes sénégalais. En 2019, il a dû partir en France pour progresser dans son sport. Il critique la faible reconnaissance du gouvernement sénégalais envers les athlètes de haut niveau. Une prime de 76 euros pour une victoire de haut niveau est une insulte, selon lui. Il espère que les JO de la Jeunesse de 2026 à Dakar marqueront un changement de paradigme.

Un esprit de transmission

Outre ses ambitions personnelles, Mbagnick Ndiaye souhaite inspirer et former les jeunes au Sénégal. Il désire voir émerger plusieurs champions de judo dans son pays. Malgré les obstacles, il reste déterminé à faire une différence et à redorer le blason du judo sénégalais sur la scène internationale.

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