Les jeux paralympiques débutent ce mercredi à Londres. Ce sont quelques 4 266 athlètes issus de 166 pays qui devraient participer à l’évènement. Faute de moyens financiers et techniques, seuls quelques pays africains enverront une délégation.
Le coup d’envoi des jeux paralympiques sera donné le 29 août à Londres. Ces jeux dureront jusqu’au 9 septembre. Durant une dizaine de jours, des athlètes issus du monde entier vont se confronter. Plus de 4 200 athlètes de 166 pays sont attendus. Mais faute de moyens, l’Afrique ne sera que peu représentée. De multiples athlètes du continent n’ont malheureusement pas pu faire le voyage. Toutefois, pour la première fois de leur histoire, la République démocratique du Congo (RDC), la Gambie, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mozambique et le Malawi participeront à ces jeux paralympiques.
Sport et handicap ne font encore pas bon ménage en Afrique. Les moyens financiers et techniques manquent cruellement même si les fédérations d’handisport se développent peu à peu sur le continent. Peu d’athlètes peuvent en effet se payer les prothèses en fibre carbone, vendues environ 20 000 euros pièce. Ainsi, des pays comme le Burundi et le Cameroun n’ont qu’un athlète pour les représenter. Pourtant, « le Cameroun a au moins dix athlètes qui ont le niveau mondial », a déclaré Étienne Songa, secrétaire général du Comité national paralympique camerounais (CNPC), à France 24. Ce dernier a réclamé de l’aide au ministère camerounais des Sports. Sans succès. Les pouvoirs publics africains semblent peu disposés à s’intéresser au handisport, estimant qu’il ne s’agit pas de leur priorité.
Des équipements moins coûteux à l’avenir pour l’Afrique
Face à ce problème, de multiples pays africains ont demandé au Comité international paralympique (CIP) de leur prêter main forte pour permettre à leurs athlètes handicapés d’avoir des chances de participer à des compétitions mondiales. Selon l’organisation, un programme de développement a été mis en place « avec les comités nationaux pour créer les outils nécessaires à leur progression et pour qu’ils puissent se tenir sur leurs deux pieds. »
Le CIP souhaite également mettre au point des fauteuils à bas prix, coutant environ 550 euros pour les pays qui rencontrent des difficultés à développer le handisport. Contrairement aux autres athlètes africains, le Sud-Africain Oscar Pistorius a, lui, tous les équipements qu’il faut pour ces jeux paralympiques. Il a d’ailleurs fait sensation aux jeux olympiques de Londres, en étant le seul sprinteur handicapé à avoir couru avec les valides. L’image du Sud-Africain doté de ses prothèses en fibre carbone, courant parfois même plus vite que certains valides, a marqué les esprits. Longuement applaudi pour sa participation à la finale du 400 mètres, il restera dans les annales. Avec Oscar Pistorius, l’Afrique peut espérer rafler plusieurs médailles à ces jeux paralympiques.
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