Le nouveau Premier ministre marocain, Driss Jettou, a du mal à former son gouvernement. Les principaux partis politiques se cantonnent dans la réserve. Les islamistes viennent de décider d’occuper le terrain de l’opposition, en refusant de participer au gouvernement.
On ne gouverne pas avec les partis périphériques, c’est le constat du nouveau Premier ministre marocain, Driss Jettou, nommé par le roi Mohammed VI. Les principales forces politiques le boudent, l’obligeant à différer la formation de son gouvernement. L’Union socialiste des forces populaires (USFP) du Premier ministre sortant Abderrahmane Youssoufi est très partagée sur la participation du parti au prochain gouvernement. Et la seconde formation marocaine, l’Istiqlal, fait le mort. Tous les partis politiques ont exprimé leur réprobation quant au choix du souverain. Technocrate, sans affiliation politique, Driss Jettou est considéré comme un fidèle du Palais. Profitant de ce flottement politique, les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) affirment ne pas être concernés par une quelconque participation aux côtés de Driss Jettou.
Offres d’emploi
Le quotidien L’Economiste ironise sur les difficultés de Driss Jettou à trouver des hommes politiques qui veulent bien être ministres. » Cherchons ministres pour coalition. Poste bien rémunéré avec beaucoup d’honneurs. Retraite assurée. Travailleurs et fortes têtes s’abstenir. (…) Son annonce est gratuite et pour la première fois en première page des journaux « , ironise le quotidien.
Les socialistes, qui sont arrivés en tête des 22 partis politiques lors des législatives du 27 septembre avec 50 sièges sur les 325 de la Chambre des représentants, ne ferment pas complètement les portes des négociations. Réunis vendredi dernier à Rabat, ils ne sont pas arrivés à choisir une ligne claire. Mais selon les observateurs, les partis politiques sont en train de faire monter les enchères pour négocier en position de force face à Driss Jettou.
Le Premier ministre a trouvé un soutien auprès du Mouvement national populaire (MNP) et du Mouvement populaire, qui totalisent à eux deux 45 sièges. Insuffisant pour former un gouvernement d’union nationale.
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