Retour sur l’une des révélations musicales africaine de 2007. Jean Racine avec son premier album, Ivre du son, a signé une entrée remarquée dans le monde de la musique francophone. Attention talent.
Ivre du son est un premier album réussi, plein de nostalgie et de générosité. Jean Racine nous transporte doucement dans un univers frais et rythmé, teinté de mélodies plus entrainantes les unes que les autres. Son timbre de voix, fragile, nous envoute dès la première chanson, « faisons l’amour » (voir vidéo ci-dessous), puis, en passant par « le grand vide », « entre nous » ou « born in Africa » l’on découvre un album surprenant, qu’il faut écouter, et réécouter.
Jean Racine, c’est son vrai nom, est né et a grandi au Sénégal. Arrivé à Strasbourg, dans l’Est de la France, à 21 ans, pour suivre des études commerciales, il découvre la guitare, instrument qu’il ne lâchera plus. Quelques années plus tard, son diplôme en poche, Jean Racine découvre Paris et la ville lumière va lui apporter le cadre de son épanouissement musical. Tous les jours il arpente les rues et chante accompagné de sa guitare, construisant son univers. Puis, Internet aidant, Roy Music tombe sur ses maquettes et le prend sous son aile pour l’enregistrement d’un premier album à New York, réalisé par Henry Hirsch (producteur de Lenny Kravitz et de Vanessa Paradis entre autres). Ivre du son est né.
Difficile de ranger Jean Racine dans une catégorie, il est un enfant du rock et de la chanson, cela donne un album varié, un son juste, des paroles bien posées (mais avec son nom, réussir son texte est une obligation…). Il est parfois mélancolique, chante l’Afrique et puise dans le style afro beat du légendaire Fela Kuti ou dans les classiques soul de la Motown. Ivre du son n’a pas eut, à sa sortie fin 2007, le succès qu’il méritait, mais il n’est pas trop tard pour le découvrir.