A l’occasion de la sortie du rapport 2000 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), M. Jacques Chirac s’est entretenu ce matin avec M. Mark Malloch Brown, l’administrateur du PNUD. Au cours de la conférence de presse qui a suivi, le président français est revenu sur l’engagement de la France en matière d’aide publique au développement.
» La France, honorée d’avoir été choisie pour la présentation du rapport 2000 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en profite pour réaffirmer son engagement au service du développement humain, aux côtés des Nations Unies « . C’est par ces mots que le président français Jacques Chirac a commencé son discours en appelant à une » conscience et une solidarité internationales » dans ce monde qui » se globalise « .
Il a salué le PNUD » qui a popularisé et rendue plus claire la notion de développement humain, qui paraît évidente mais ne l’est pas » et qui a su démontrer dans son rapport » l’universalité des Droits de l’Homme « . Car il n’y a pas de développement sans respect des droits de l’Homme, et le lien direct entre démocratie, liberté, bonne gouvernance et développement ne doit pas être oublié. Mais » il faut donner aux pays les moyens nécessaires au développement, ce qui relève de l’aide extérieure « .
La France et l’aide au développement
A ce sujet, le président s’est inquiété de la baisse généralisée de l’aide publique au développement, » un processus dangereux et que j’espère non-irréversible « . Il a rappelé que » la France est le premier pays du monde, en pourcentage de son PIB, en ce qui concerne l’aide au développement, et le deuxième après le Japon en valeur absolue « .
Pourtant l’effort de la France lui paraît encore « insuffisant « . C’est pourquoi il se prononce en faveur des 0,7% minimum consacrés à l’aide publique au développement, pour » retrouver la grande ambition des années 80 « .
La France profitera également de sa future présidence à la tête de l’Union Européenne, pour pousser ses partenaires européens en ce sens, et combler le fossé entre le discours et l’action. Aujourd’hui, dans le cadre de l’Union Européenne, la France réalise 24% des efforts des 15 en matière d’aide aux pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), » un des pourcentages les plus importants au monde, mais dont je ne suis pas fier « . Conscient des procédures lourdes qui bloquent l’aide aux pays, Jacques Chirac a affirmé la volonté de la France à accélérer ces procédures et à » réagir face à la tendance égoïste du monde moderne « .