Le Président sud-africain Jacob Zuma est particulièrement en colère contre le Conseil de sécurité de l’ONU qu’il juge antidémocratique et dépassé. Le chef d’Etat estime injuste que les pays en voie de développement n’aient pas le droit de veto, alors que les Assemblées générales de l’ONU s’ouvre ce mardi? à New York.
Jacob Zuma ne mâche pas ses mots à l’égard de l’ONU, dont les Assemblées générales s’ouvrent ce mardi à New York. Le Président sud-africain a en effet estimé, lundi, que le Conseil de sécurité de l’ONU est « antidémocratique et dépassé ». Le dirigeant dénonce le fait que les pays en voie de développement, qui réclament une réforme de l’institution, n’aient pas le droit de veto comme ses cinq membres permanents : Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine.
« Ceux qui possèdent le droit de veto parlent plus de guerre que de paix »
Un arrangement injuste pour le dirigeant sud-africain. « En tant que petits pays, nous considérons que cet arrangement est injuste, c’est antidémocratique, ce n’est plus valable. Vous avez une situation où ceux qui possèdent le droit de veto parlent plus de guerre que de paix », a déclaré le chef de l’Etat sud-africain. Jacob Zuma fait sans doute référence à la Syrie, où Bachar el-Assad a été accusé d’avoir utilisé des armes chimiques contre son propre peuple, poussant l’ordre international à se poser la question de savoir s’il faut ou non une intervention armée.
Depuis l’instauration de la démocratie en 1994, l’Afrique du Sud, de même que la Chine et la Russie d’ailleurs, s’est toujours opposé aux interventions militaires des puissances occidentales contre d’autres pays. Pretroria s’est fermement opposé à une intervention armée en Syrie, arguant que « les conséquences d’une telle opération sont imprévisibles et ne feront que durcir le conflit ». Les autorités sud-africaines avaient aussi sévèrement condamné l’intervention armée en Libye contre Mouammar Kadhafi.