Le président sud-africain est attendu ce mardi au Lesotho afin d’aider le pays à sortir de la crise depuis la présumée tentative de coup d’Etat du samedi 30 août.
Le chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, doit se rendre ce mardi au Lesotho afin d’aider ce pays à sortir de la crise. Le 30 août dernier, les militaires avaient pris le contrôle du quartier général de la police, accusée d’avoir voulu armer des partis politiques lors d’une manifestation. Le Premier ministre du Lesotho, Thomas Thabane, qui avait alors fui vers Pretoria, a accusé le général de l’armée, Tiali Kamoli, d’une tentative de coup d’Etat, et avait appelé la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) à envoyer des troupes. De son côté, l’armée a toujours nié avoir préparé un coup d’Etat.
Jacob Zuma, qui agit en tant que médiateur dans ce dossier, doit parvenir à mettre d’accord les différentes parties. Mais ce dernier a toutefois été accusé ce lundi par l’opposition officielle sud-africaine de l’Alliance Démocratique (DA) d’être intimement mêlée à la crise politique au Lesotho.
Le député DA Stevens Mokgalapa a demandé au Département des Relations Internationales et de la coopération de lever le secret sur l’implication de l’Afrique du Sud au Lesotho. Ce dernier a l’intention de saisir le Parlement pour demander à la ministre des Relations internationales, Maite Nkoane-Mashabane, d’indiquer si oui ou non l’armée et la police sud-africaines étaient impliquées dans la traque des auteurs du présumé coup d’Etat. « Il revient au gouvernement sud-africain de lever le voile du secret jeté sur son rôle dans la position politique précaire du Lesotho », a-t-il expliqué.
A Maseru, Thabane affirme que Kamoli refuse des affaires politiques. Dix jours après le lancement des hostilités, le pays est toujours dans l’impasse.