Jacob Zuma aux Seychelles pour régler la crise malgache


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Le président sud-africain Jacob Zuma est arrivé ce mercredi matin aux Seychelles. Il doit assister à la rencontre prévue entre le président malgache déchu, Marc Ravalomanana et son remplaçant, Andry Rajoelina. Les deux rivaux doivent tenter de trouver un accord pour sortir la Grande Ile de la crise dans laquelle elle est engluée, après l’échec des négociations ce 25 juillet.

« Le président sud-africain Jacob Zuma est aux Seychelles », a annoncé le service de presse du ministère des Affaires étrangères seychellois. Il doit participer aux discussions entre l’ex-président Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud, et l’actuel président de l’Autorité de transition Rajoelina, qui doivent trouver un terrain d’entente.

Ces négociations ont lieu dans le grand hôtel Victoria et tournent autour de la levée des blocages quant à l’organisation d’élections, particulièrement d’une présidentielle, dont les deux tours sont prévus les 8 mai et 3 juillet. Des législatives doivent être jumelées avec le second tour, suivies de municipales le 23 octobre 2013, selon la Commission Electorale Nationale Indépendance pour la Transition (Cenit). Cette seconde rencontre a été organisée suite à l’échec du 25 juillet.

La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avait initialement donné jusqu’au 31 juillet aux deux hommes pour trouver un accord. L’ultimatum a été reculé au 16 août suite au fiasco du premier rendez-vous, avant le sommet de la SADC du 17 et 18 août à Maputo, capitale du Mozambique. Si cette date butoir est dépassée, les Etats d’Afrique australe menacent d’éliminer celui qui sera jugé « responsable » de l’achoppement, en le condamnant à l’isolement.

L’Afrique du Sud ou l’Etat-patron

L’Afrique du Sud s’impose de plus en plus sur la scène internationale, particulièrement africaine. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a même appelé le pays à jouer pleinement son rôle ce mardi, lors d’une visite officielle à Pretoria. « L’Afrique du Sud a tant à offrir au reste du monde ! », a-t-elle déclaré à l’ouverture d’une réunion avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane, d’après La Croix. Cette dernière a rétorqué que son pays allait continuer à chercher des « solutions africaines aux problèmes africains », en faisant par la suite l’éloge de la Commission de l’Union africaine (UA), présidée par la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.

L’Afrique du Sud s’impose réellement en tant que puissance régionale, autant dans le cadre du règlement des conflits que dans le rapport de force direct. Pretoria prend en charge la crise malgache, mais s’était opposée à l’aide militaire directe de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à l’opposition libyenne et s’est abstenue de voter une résolution proposée par les Occidentaux concernant la Syrie. Le géant sud-africain est sur ses deux jambes.

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