Le Président sud-africain Jacob Zuma, lors d’une rencontre, ce mardi, avec les diplomates étrangers basés à Pretoria, est revenu sur la crise des migrants qui secoue l’Europe. Pour lui, aucun doute, les pays occidentaux sont responsables de la crise des migrants.
Jacob Zuma, le Président sud-africain, ne rate pas une occasion de critiquer les pays occidentaux. Evoquant la situation que vivent les migrants actuellement en Europe, il a pointé du doigt l’attitude des pays occidentaux à leur égard. « Les pays occidentaux sont responsables de la crise des réfugiés en Europe », martèle-t-il. Jacob Zuma a notamment mis en garde contre toute ingérence en Syrie.
Le chef d’Etat de ce pays d’Afrique Australe justifie ses propos par l’intervention de l’Otan en Libye. Cette intervention était à l’origine de l’instabilité dans la région et d’une importante vague de migration. « Il faut se rappeler qu’avant le printemps arabe et l’assassinat de Kadhafi, il n’y avait pas de réfugiés qui affluaient vers les pays européens. Ce sont les décisions qui ont été prises, le bombardement de la Libye et l’assassinat de son chef qui ont ouvert la porte à des tensions et à des conflits dans le pays. Et c’est ça qui a provoqué le problème des réfugiés, du moins ceux en provenance d’Afrique », a-t-il précisé.
L’Afrique mieux représentée aux Nations Unies
Jacob Zuma a également profité de cette rencontre avec les diplomates étrangers pour insister sur le fait que l’Afrique doit être mieux représentée au sein des Nations Unies. « Il est inconcevable que plus d’un milliard d’Africains ne soient pas mieux représentés à l’ONU », martèle le Président sud-africain. L’Afrique du Sud souhaite être un membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, le Nigeria est également candidat à ce poste.
L’Afrique du Sud préconise une réforme de l’ONU qui aurait pour but de s’adapter aux intérêts et aux besoins de la majorité de ses membres, particulièrement des pays en voie de développement. Lors de la 70ème session des Nations Unies, qui se déroulera le 25 septembre prochain à New York, l’Afrique du Sud compte bien contraindre l’ONU à revoir son système.