Après la visite au Maroc du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le Premier ministre italien, Mario Draghi, était en Algérie, lundi. Il a conclu des accords gaziers avec Alger.
Véritable ballet en Afrique du Nord où les chefs de gouvernement d’Espagne et d’Italie se sont succédé durant les cinq derniers jours. D’abord le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui s’est rendu au Maroc, après le changement de position de son pays. Madrid ayant reconnu la marocanité du Sahara Occidental, son ancienne colonie, en échange de l’engagement du royaume chérifien de ne plus lorgner sur Ceuta et Melilla.
Au cours de son déplacement, Pedro Sanchez, qui avait dans sa délégation son ministre des Affaire étrangères, José Manuel Albares, a convaincu Rabat de prendre une nouvelle décision : celle de rouvrir les liaisons maritimes suspendues depuis mars 2020, en raison de la pandémie à Coronavirus. Laquelle suspension avait été maintenue suite à la brouille diplomatique entre le Maroc et l’Espagne.
Ce lundi 11 avril, Alger, qui est en froid avec l’Espagne, suite à cet accord conclu avec le Maroc sur le Sahara, a accueilli le chef du gouvernement italien, Mario Draghi. Après un tête-à-tête avec le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre italien a confié que son pays était prêt à « travailler avec l’Algérie pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert. Nous voulons accélérer la transition énergétique et créer des opportunités de développement et d’emploi ».
Une déclaration d’intention a d’ailleurs été signée avec le Président Abdelmadjid Tebboune sur la coopération bilatérale en matière d’énergie et de gaz afin de réduire la dépendance de l’Italie vis-à-vis du gaz russe. Par ailleurs, révèle Mario Draghi, le Groupe énergétique italien ENI et le le géant algérien Sonatrach ont paraphé un accord pour « augmenter les exportations de gaz vers l’Italie ».
