Lundi macabre en Italie où la mer a encore frappé. Treize immigrés clandestins, pour la plupart des Erythréens, se sont noyés en tentant de nager jusqu’à la côte près du sud-est de la Sicile, a annoncé l’agence Ansa.
Treize immigrés clandestins ont trouvé la mort ce lundi. Ils avaient tenté de nager jusqu’à la côte, près de Scicli, dans la zone de Raguse (sud-est de la Sicile). Deux hommes, soupçonnés d’être des passeurs, ont été arrêtés par la police. Ils ont été transférés dans une caserne des carabiniers où ils sont interrogés, rapporte l’agence Ansa.
Selon l’AFP, les candidats à l’immigration se seraient jetés à la mer depuis une embarcation qui s’est échouée près du rivage, avec entre 150 et 200 personnes à bord. Les gardes-côtes et des plongeurs poursuivent leurs recherches dans la zone maritime autour de l’embarcation pour voir s’il ne reste pas d’autres victimes.
Indigné, le maire de Scicli a décrété ce mardi 1er octobre journée de deuil. « Je suis convaincu que ces personnes ont été jetées à la mer, qu’elles ont été traitées comme du bétail. Tout le monde a essayé d’aider, certains immigrés ont été envoyés dans un hôpital proche, des massages cardiaques ont été tentés », a déclaré à la télévision le maire de Scicli, Franco Susino, qui révèle que la plus grande partie des immigrés étaient des Erythréens.
Toujours selon l’AFP, Les survivants ont été secourus à leur arrivée sur la terre ferme par des policiers et des volontaires. Un grand nombre s’est enfui et les policiers sont à leur recherche dans l’arrière-pays. Six immigrés ont été transférés dans des hôpitaux locaux, dont un dans un état grave, à Catane. Un autre, qui avait réussi à arriver sur la terre ferme, a été fauché par une voiture et hospitalisé dans un état grave, à Modica. Le conducteur de l’automobile ne s’est pas arrêté pour lui prêter secours.