Issack Abdi Sadik, mannequin d’origine somalienne, s’était rapidement imposé comme l’une des figures montantes de l’industrie de la mode. Avec son allure distinctive, sa démarche assurée, et son charisme naturel, il incarnait une nouvelle ère de diversité et d’inclusion. Son parcours prometteur a brusquement été interrompu. Il vient d’être condamné pour agression sexuelle à Paris.
Né à Mogadiscio, en Somalie, Issack Abdi Sadik a grandi au Kenya où sa famille était réfugié avant de fuir pour la France en 2018. Il obtiendra le statut de réfugié politique et vivra de petits boulots avant d’être repéré par une agence de mannequin. C’est le début d’un conte de fée. Issack a rapidement attiré l’attention du public grâce à son apparence unique et il va travailler avec des maisons prestigieuses telles que Fursac ou Louis Vuitton.
Une chute abrupte
Mais le 23 mai 2024, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Issack Abdi Sadik à cinq mois de prison ferme pour agression sexuelle. Selon le parquet, les faits se sont déroulés le 21 mai 2024. En état d’ébriété avancée, Issack aurait pris à partie plusieurs femmes dans la rue de Rivoli, dans le 1er arrondissement de la capitale, et aurait touché les seins d’une passante. Il a été interpellé immédiatement après les faits. Il est multirecidiviste. Cette condamnation a mis une fin brutale sur sa carrière florissante.
Issack Abdi Sadik incarnait une vision de la mode où l’inclusion et la diversité allaient de pair. En tant que mannequin noir et musulman, il brisait les stéréotypes et ouvrait la voie à une représentation plus diversifiée. Sa chute rappelle tristement que même les étoiles les plus brillantes peuvent sombrer dans l’obscurité.
Issack Abdi Sadik n’est plus seulement un mannequin et un ancien réfugié. Il est devenu un symbole des pièges de la célébrité et des défis de la rédemption. Sa chute est un rappel brutal des conséquences des actions personnelles, même pour ceux qui semblent destinés à une carrière de rêve.