La décision du Hamas de réviser sa charte, reconnaissant indirectement l’Etat d’Israël tout en prenant ses distances avec les Frères musulmans dérangerait au Maroc.
La décision du Hamas de réviser sa charte, reconnaissant indirectement l’Etat d’Israël tout en prenant ses distances avec les Frères musulmans dérangerait au Maroc.
C’est ce qu’indique Yabiladi qui souligne que « sous l’impulsion de l’émirat du Qatar, le Hamas a révisé sa charte fondatrice. Lors d’une conférence de presse hier à Doha, l’organisation islamiste a annoncé l’acceptation de la partition de la Palestine décrétée en 1947 et l’établissement d’un Etat dans les frontières qui existaient avant la Guerre des Six jours, du 5 au 11 juin 1967, avec Al Qods comme capitale. Deux amendements qui traduisent une reconnaissance indirecte de l’Etat d’Israël ».
Le site poursuit soulignant que « le Hamas a également opéré une distinction, dans son conflit avec Tel-Aviv, entre juifs et sionistes. Ces révisions seront suivies, de toute évidence, de réunions entre les cadres du Hamas et des représentants israéliens ». Et de signaler que « les frères de Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du mouvement islamiste, marchent ainsi sur les traces de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui avait entrepris la même démarche en avril 1996, soit trois années après la signature des accords d’Oslo à la Maison blanche. A la différence près que les camarades de Yasser Arafat avaient été plus directs dans leur reconnaissance d’Israël et leur volonté de se conformer aux réalités sur le terrain ».
Yabiladi, qui indique que sur sa page Facebook, le Groupement de l’action nationale pour la Palestine s’est contenté de diffuser la conférence de presse de Khalid Mechaal sans plus de détail, alors que « le site d’actualité d’Al Adl Wal Ihsane a totalement boudé sa déclaration », est d’avis que l’heure est au silence au Maroc où les milieux anti-normalisation avec Israël ne se bousculent pas pour commenter les amendements apportés aux textes fondateurs du Hamas..
Le site conclut en indiquant qu’un « autre élément pourrait expliquer le silence de l’ensemble du clan anti-normalisation avec Israël : la main du Qatar dans les révisions du Hamas ».