La vague d’expulsion d’immigrés africains se poursuit en Israël. Au moins 2000 ressortissants ivoiriens sont sommés de quitter le territoire d’ici ce lundi soir, à minuit au plus tard.
Pas une minute de plus. Ils ont jusqu’à minuit pour partir. Les 2000 ressortissants ivoiriens vont devoir quitter le territoire israélien. Ils font à leur tour les frais de la politique d’immigration employée par l’Etat hébreu contre les immigrés africains depuis plusieurs semaines. S’ils décident de rester malgré l’ultimatum décrété le 28 juin par le ministre de l’Intérieur Elie Yishai, ils n’auront pas la paix. Les autorités ont été très claires. Ils seront constamment menacés d’expulsion.
500 dollars pour partir
Israël propose 500 dollars par adulte et 100 dollars par mineurs à ceux qui acceptent de partir. Mais pour nombre d’entre eux, le prix n’en vaut pas la chandelle. Ils comptent bien rester même s’ils vont devoir jouer à cache cache avec les autorités. Rentrer en Côte d’Ivoire est un pari encore trop risqué. Certains craignent d’être accusés de Pro-Gbagbo. La plupart de ces ressortissants ivoiriens ont fui les violences postélectorales qui avaient opposé les partisans de Laurent Gbagbo à ceux d’Alassane Ouattara, actuellement à la tête du pays.
« La cour israélienne a refusé l’asile à 132 réfugiés »
Le président Ouattara avait donné son accord pour ces rapatriements. Mais Igal Shtayim, fondateur de l’association d’aide aux migrants Marak Liwinsky à Tel Aviv, dénonce le fait que la Cour israélienne ait refusé l’asile à 132 réfugiés. « Fin juin, la cour israélienne a refusé aux 132 réfugiés ivoiriens l’asile et c’est pourquoi il a été décidé qu’ils devaient partir. Ils avaient deux semaines pour se préparer », a-t-il confié à RFI. Selon lui, les autorités comptent « les mettre en prison » s’ils ne s’en vont pas. « Ils sont en train de construire un immense camp qui est en fait une prison et ils font tout ce qu’ils peuvent pour les mettre dehors.»
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