Les migrants africains d’Israël vivent dans la peur. Et pour cause, le ministère de l’Intérieur israélien a annoncé, ce mercredi, l’expulsion de 2000 migrants africains clandestins vers leur pays d’origine.
La vie des migrants africains en Israël n’est pas de tout repos. Le pays a annoncé, ce mercredi, l’expulsion dans les prochains jours de 2 000 migrants africains vers leur pays d’origine.
Expulsion ou prison
Les autorités israéliennes ne leur laissent pas le choix, soit ils sont expulsés, soit ils finissent en prison. « Les infiltrés », nom donné aux migrants par les autorités israéliennes, sont confrontés à un dilemme de taille. Car pour la plupart issus du Soudan et de l’Erythrée, retourner dans leur pays d’origine serait synonyme de persécution et rester en Israël équivaut à finir en prison. Ils ont toutefois la possibilité d’être expulsés vers un autre pays d’Afrique que leur pays d’origine.
Les associations de défense des droits de l’Homme s’inquiètent de la destination de ces migrants, s’ils refusent de rejoindre leur pays d’origine. En 2014, des migrants d’Israël ont été envoyés en Ouganda et au Rwanda où ils ont subi de mauvais traitements.
Israël a durcit sa législation contre l’immigration illégale, ces dernières années, ce qui a poussé les migrants africains à manifester en 2014 pour obtenir leur régularisation. Mais seulement une infime partie d’entre eux a obtenu l’asile politique.
Pour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ces migrants africains mettent « en danger le caractère juif et démocratique de l’Etat d’Israël ». Il est d’ailleurs à l’origine de l’accélération des procédures d’expulsion mises en place depuis 2012 dans la pays.