
Révélation de la filière Red Bull et fierté de la communauté franco-algérienne, Isack Hadjar s’apprête à franchir un cap décisif dans sa carrière en faisant ses grands débuts en Formule 1 à Melbourne dimanche. Portrait d’un jeune pilote de 20 ans au tempérament de feu, qui va porter les espoirs de tout un pays sur les circuits les plus prestigieux du monde.
Dimanche prochain, Isack Hadjar fera ses débuts tant attendus en Formule 1 lors du Grand Prix de Melbourne, sous les couleurs de Racing Bulls, l’écurie satellite de Red Bull Racing. À seulement 20 ans, le jeune prodige franco-algérien réalise son rêve d’enfant, un moment crucial qu’il aborde avec une détermination inébranlable et un profond sentiment de responsabilité.
De la promesse à la consécration : l’ascension fulgurante du « Petit Prost »
Surnommé affectueusement « Petit Prost » en raison de sa taille et de son talent par Helmut Marko, figure incontournable de la filière Red Bull, Hadjar n’a cessé de gravir les échelons du sport automobile. Mais c’est lors de sa récente visite à l’usine où est fabriquée sa monoplace que le pilote a véritablement pris la mesure du changement radical qui l’attend. « Il y a 700 employés qui travaillent uniquement sur ma voiture, c’est une position très privilégiée », confie-t-il modestement, conscient des attentes et de l’ampleur de cette nouvelle étape.
Né en France d’une famille algérienne, Hadjar entretient un lien profond avec le pays de ses parents. Son parcours est suivi avec fierté en Algérie, où il avait déjà marqué les esprits à seulement 12 ans, lors d’une apparition remarquée à la télévision algérienne en 2016. « Mon objectif, c’est de faire de la Formule 1, comme Senna », disait-il déjà, avec une détermination rare pour son jeune âge. Aujourd’hui, ce rêve devient réalité, sous les yeux attentifs d’une communauté algérienne qui découvre en lui pour la première fois un champion de sport automobile.
Entre sang chaud et détermination : l’héritage algérien revendiqué
Les médias algériens ne s’y trompent pas et le suivent de près. Il faut dire qu’Hadjar, assume pleinement son héritage algérien. Il se décrit volontiers son caractère comme typiquement « DZ » : « J’ai un menton très solide, le sang chaud, un franc-parler, et je suis courageux », affirme-t-il.
C’est avec cette confiance tranquille, soutenue par son cercle familial solide et ses préparateurs personnels, qu’il s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire sur le circuit d’Albert Park à Melbourne, en Australie, ce dimanche à 5 heures du matin (heure française).
Une chose est certaine : le pilote franco-algérien est désormais prêt à affronter les grands noms du sport automobile mondial, déterminé à inscrire durablement son nom dans l’histoire et à rendre fières ses deux nations, la France et l’Algérie.