Après le Maroc, la Tunisie et maintenant l’Algérie apportent leur assistance à Bagdad, en dépit de l’interdiction maintenue par l’ONU.
La fronde contre les sanctions onusiennes imposées à l’Irak gagne tout le Maghreb. Après le Maroc, c’est le tour de la Tunisie de passer outre l’embargo contre Bagdad. Un avion humanitaire de la Tunisair s’est posé hier à l’aéroport de la capitale irakienne. L’appareil transportait une vingtaine de chirurgiens et ophtalmologues, des médicaments et des produits pharmaceutiques à rapporté l’Agence officielle de presse tunisienne (TAP).
Parmi les passagers : l’équipe nationale de football qui doit disputer, vendredi, une rencontre amicale à Bagdad et le comité national olympique. Une » manifestation concrète de la solidarité et de la Tunisie avec le peuple irakien frère qui endure depuis dix ans un embargo onusien synonyme de souffrances et de privations « , a indiqué la TAP. Un deuxième vol affrété par l’Association des jeunes avocats et des ONG devrait décoller pour l’Irak vers le 15 octobre.
Une question de délai
Le week-end dernier, un avion de ligne de la Royal Air Maroc contenant une trentaine de responsables politiques, syndicalistes et représentants de la société civile, a décollé pour Bagdad, mettant l’ONU devant le fait accompli. La veille, le royaume chérifien en informait l’organisation internationale… après la fermeture de la plupart des missions diplomatiques. Le comité des sanctions ne pouvant pas formuler de contestation dans les délais admis généralement (24 heures), a demandé aux autorités marocaines de bien vouloir ajourner jusqu’à lundi sa décision : en vain.
Le gouvernement du Premier ministre Abderhamane Youssoufi avait maintes fois dénoncé » l’embargo cruel et injuste imposé au peuple irakien « . Prenant le relais des diplomaties tunisiennes et marocaines, Alger a annoncé à son tour sa volonté d’envoyer un appareil sur le sol irakien.