Les investissements directs étrangers s’accroissent de 25 %, mais restent à un niveau très faible. Les investisseurs continuent de privilégier les privatisations et les ressources naturelles.
Vingt-cinq pour cent de miettes en plus, diront les pessimistes. Mais vingt-cinq pour cent de mieux quand même, rétorqueront les autres. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement. (CNUCED) a livré, le 3 octobre, son rapport annuel sur l’investissement, dévoilant un accroissement d’un quart des investissements directs étrangers sur le Continent noir. Ceux-ci passent de huit à dix milliards de dollars US pour l’année 1999.
L’Afrique demeure un trop petit marché, analyse la CNUCED en veine d’orthodoxie économique, pour attirer une part plus significative des flux mondiaux d’investissement que les 1,2 % actuels. Et l’institution de commenter : » le défi (…) [c’est] l’intégration (…) par le biais des réseaux de production régionaux ou mondiaux et des sociétés transnationales. »
Les privatisations en pointe
La répartition géographique de ces investissements est pour l’heure concentrée à 70 % dans cinq pays : l’Angola, l’Egypte, le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Maroc. A elle seule, l’Afrique arabophone reçoit près du tiers des investissements.
Les ressources naturelles du continent restent un facteur d’attraction pour l’argent du Nord. En témoignent, par exemple, les bons résultats en 1999 de la Guinée Equatoriale, qui sont liés au développement de l’activité pétrolière. D’autre part, les privatisations décidées dans de très nombreux Etats au cours des années 90 drainent des capitaux de plus en plus importants. Le secteur des télécommunications est évidemment en pointe. Dernière offre en date*, la privatisation de l’opérateur historique marocain Itissalat Al Maghrib (IAM) devrait permettre à l’Etat chérifien d’engranger des devises à hauteur de 35 % du capital de l’entreprise.
* le 4 octobre