Investir en Afrique orientale


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Le Centre français du commerce extérieur (CFCE) a organisé ce jeudi un séminaire rassemblant économistes et entrepreneurs français désirant investir en Afrique de l’Est. Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda attirent les investisseurs étrangers tandis que le Rwanda, le Burundi et la Somalie sont carrément boudés à cause de l’instabilité politique. Zoom sur l’Ouganda.

 » Il faut 36 ans pour doubler le revenu des Ougandais. Le café représentait 75 % des exportations mais maintenant il ne représente plus que 15 %. L’Ouganda cherche à diversifier ses exportations. Seuls 6% de la population a accès à l’électricité et seulement 4% à l’eau potable « , affirme, en préambule, Jean-François Moreau, conseiller économique et commercial à Kampala. De quoi décourager les investisseurs ? Justement, non !  » L’Ouganda jouit de la stabilité politique, d’une économie libéralisée et d’un soutien international, autant d’atouts qui jouent en faveur de ce pays « , s’enthousiasme Jean-François Moreau. Bémol : corruption et système fiscal peu performant.

Savoir-faire de haut niveau

 » A mon arrivé en Ouganda, j’étais choqué par le nombre de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté. En prenant mes fonctions, j’étais agréablement surpris par le niveau des ingénieurs ougandais. L’éducation est de très haut niveau « , témoigne Didier Trésarrieu, Directeur général de Lafarge Afrique de l’Est. Selon lui, le niveau de la corruption est très bas par rapport aux pays limitrophes, notamment le Kenya.

Les relations économiques entre l’Ouganda et la France n’ont pas toujours été au beau fixe.  » Elles étaient caractérisées pendant longtemps par une méfiance mutuelle. La France a déserté la région pendant des années. Mais la nouvelle politique est au réchauffement « , analyse Jean-François Moreau. La France exporte vers l’Ouganda des biens d’équipements et en importe du café, de moins en moins, et surtout du poisson, en forte hausse.

En plus du ciment, les entreprises françaises investissent le secteur du poisson et l’industrie.

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