Déjà la samedi matin, jour de la finale Sénégal / Gambie, la rue menant à son quartier était ornée de drapeaux et de drapelets aux couleurs du pays. C’est dire qu’une victoire finale était très attendue et qu’elle allait être bien fêtée. Ce qui a été le cas, dans la nuit de lundi à mardi, où le quartier Thialy a accueilli son fils Pape Souleymane Basse, en liesse.
Coups de klaxon, tam-tams, cris, chants, des applaudissements. Rien n’était de trop pour accueillir le Lion triomphal de la CAN U20. Jusque vers 3 heures du matin, la maison familiale du jeune joueur, pensionnaire de Génération Foot, était noire de monde. Les voisins, les sympathisants et autres griots étaient venus célébrer la belle victoire des Lions du Sénégal en Égypte. Afrik.com était sur place pour arracher quelques mots au joueur, visiblement éreinté après plusieurs heures de célébration. Il rentrait fraîchement de Dakar où lui et ses coéquipiers ont été reçus par le Président Macky Sall.
Entretien
Que représente ce sacre des Lions U20 que vous êtes ?
Beaucoup de choses. Ce sont les efforts faits de part et d’autre qui ont abouti à ce résultat. La volonté, je dirai, de tout un peuple, depuis le Président, les responsables du football, les supporters et nous les joueurs. C’est tout cela qui a payé cash.
Beaucoup d’émotion de voir votre quartier, Thialy, vous célébrer ?
Oui en effet. Grandir dans un quartier et leur rapporter un titre continental, c’est une fierté pour nous. Tout cet accueil est beau. Voir mes parents, proches, voisins et sympathisants se mobiliser jusqu’à une heure aussi tardive, pour m’accueillir, je ne peux que leur dire merci. Cela me va droit au cœur et me donne encore plus envie de leur offrir davantage. Le meilleur reste à venir.
Vous rentrez d’un glorieux périple en Égypte, qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette CAN U20 ?
J’ai été beaucoup marqué par la belle ambiance dans l’équipe, la vie en groupe. On a vécu en Égypte comme une famille : tous pour un, un pour tous. Et je pense que cela a été la force de l’équipe du Sénégal qui a réussi ce parcours. Et nous avons tous beaucoup donné pour satisfaire notre population, nos dirigeants.
On suppose que vous avez été bien encadrés…
Oui, bien sûr ! Nous ne manquions de rien. Toutes les conditions étaient réunies pour qu’on joue cette compétition en étant concentrés sur notre sujet. C’est le lieu de remercier le coach qui nous a bien préparés. Mais aussi les autorités du football, notamment la Fédération, l’État, qui n’a pas lésiné sur les moyens. Un clin d’œil à mon club, Génération Foot, qui m’a offert une belle opportunité.
Vous avez été reçus par le Président Macky Sall à votre retour. Qu’est-ce que cela vous fait ?
C’est un honneur, pour moi, mes coéquipiers et tout le staff. Remporter un trophée continental et voir le Président vous recevoir pour vous honorer, devant tous les Sénégalais, c’est tout simplement une fierté. Et aussi une grande satisfaction. Personnellement, je pense aussi que c’est un honneur pour mon quartier, Thialy et ma formation, Génération Foot. Actuellement, la barre est très haute s’agissant du football sénégalais. Nous avons donc tous intérêt à la maintenir à ce niveau. Et s’il plaît à Dieu, nous allons continuer à travailler dans ce sens. D’autant que les autorités sont en train de beaucoup investir dans le football.
Quel est le match qui vous a le plus marqué ou disons qui a été le plus difficile, durant cette CAN U20 jouée en terres égyptiennes ?
C’est le match contre le Bénin. Car c’est une équipe très physique, qui a amené beaucoup d’intensité et de rigueur dans le match. Même si au final, nous avons gagné.
Le match que vous croyiez difficile et qui a finalement été facile ?
(Il hésite). Celui disputé contre le Mozambique. On s’était préparé à un match très difficile. Au final, on s’est rendu compte, sur le terrain, que le match était vraiment à notre portée. Et nous l’avons facilement gagné.
Le match le plus facile de la compétition ?
(La réponse est automatique). Contre la Tunisie. Oui, cette équipe-là, dès le départ, on a su qu’on pouvait facilement la battre. Et c’est ce qui s’est passé (rire).
Un parcours sans faute…
Oui, un parcours sans faute. Tous les matchs gagnés, aucun but encaissé et des trophées glanés. Il y a de quoi être fier. Comme je l’ai dit tantôt, le meilleur reste à venir. On va se remettre au travail. Car il y a d’autres challenges.