Le ministère algérien des Affaires étrangères a mis en garde contre une éventuelle nouvelle intervention militaire internationale en Libye.
Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, a mis en garde, jeudi 3 mars 2016, contre une éventuelle nouvelle intervention militaire internationale dans ce pays voisin qu’est la Libye.
En 2011, sous mandat de l’ONU, Washington, Paris et Londres avaient lancé une opération militaire en Libye pour soutenir les insurgés contre le régime de Mouammar Kadhafi, avant que l’Otan n’en prenne les commandes de cette opération qui vait abouti à la mort du chef de l’Etat libyen. Aujourd’hui la Libye est plongée dans le chaos après une transition non réussie. Deux gouvernements, l’un reconnu par la communauté internationale et l’autre érigé par des opposants appuyé par des mouvements djihadistes règnent sur place. Et tout porte à croire que l’Occident prépare une nouvelle offensive dans ce pays d’Afrique du Nord pour freiner l’expansion de l’Etat islamique qui en a fait sa nouvelle base.
Jeudi, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, cité par l’agence de presse APS, a mis en garde que « toute autre intervention militaire en Libye engendrera davantage de destruction et de pertes humaines », ajoutant que « les aventures militaires n’ont aucune chance d’aboutir au règlement de ce problème, ni dans l’immédiat, ni à long terme. L’Algérie respecte le droit de la Libye d’instaurer le régime qu’elle juge adéquat pour son peuple ».
Cette déclaration d’Alger vient en réponse aux informations qui se multiplient, depuis une dizaine de jours, sur la présence de membres des forces spéciales françaises, américaines ou britanniques en Libye. , a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.