Interpol arrête 37 suspects de terrorisme en Afrique de l’Est


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La police malienne
Les forces de sécurité du Mali

Trente-sept terroristes présumés, dont des membres présumés de l’État islamique, ont été arrêtés à travers l’Afrique de l’Est au cours des deux derniers mois, a annoncé, ce lundi 27 janvier, l’organisme de police international Interpol.

Interpol, dont le siège est en France, a déclaré que les arrestations avaient eu lieu en novembre et décembre, lors d’opérations menées conjointement avec la police panafricaine Afripol. Ces arrestations surviennent alors que les inquiétudes grandissent quant à une éventuelle réapparition du groupe militant ISIS, après l’éviction de Bachar al-Assad en Syrie. Le jour du nouvel An, quinze personnes ont été tuées après qu’un vétéran de l’armée américaine arborant un drapeau de l’État islamique depuis son camion a contourné des barrières de fortune et foncé dans la foule à la Nouvelle-Orléans.

« Collaboration internationale dans la lutte contre le terrorisme »

Interpol a déclaré que les opérations en Afrique avaient abouti à l’arrestation de 17 personnes, dont deux membres présumés de l’État islamique, au Kenya, et à l’arrestation d’un membre présumé de l’État islamique au Mozambique en Tanzanie. D’autres ont été arrêtés en RD Congo et en Somalie. « Le paysage complexe de l’Afrique de l’Est, marqué par l’instabilité politique, la porosité des frontières et les défis socio-économiques, continue de fournir un environnement propice aux activités terroristes », a déclaré Cyril Gout d’Interpol.

« Ces résultats positifs démontrent la puissance de la collaboration internationale dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté. Fin novembre dernier, Interpol, en collaboration avec Afripol, l’agence de police de l’Union africaine, avait démantelé des réseaux criminels de cybercriminalité à travers 19 pays d’Afrique. Une opération baptisée « Serengeti » et qui avait permis l’arrestation de plus de 1 000 suspects et la neutralisation de dizaines de milliers d’infrastructures malveillantes.

Des victimes contraintes à recruter d’autres personnes

Au Sénégal, un groupe a été arrêté pour avoir mis en place un système de Ponzi en ligne de 6 millions de dollars, affectant plus de 1 800 victimes. Au Cameroun, un autre réseau a été démantelé pour une escroquerie de marketing multiniveau qui retenait des victimes en captivité et les forçait à recruter d’autres personnes. Cette opération a aussi révélé de nouvelles menaces émergentes, comme l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer des malwares sophistiqués.

Des groupes criminels ont été arrêtés dans d’autres pays, comme en Angola, où un casino virtuel illégal ciblait des joueurs au Nigeria et au Brésil, et au Kenya, où des fraudes à la carte de crédit ont causé des pertes de plus de 8,6 millions de dollars. L’opération a renforcé la coopération internationale contre la cybercriminalité.

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