Les nouvelles technologies d’information font irruption dans les politiques de coopération entre la France et l’Afrique. Au sommet de Yaoundé, elles seront au coeur des discussions.
» La mondialisation et la société de l’information sont une seule et même chose » déclarait, en septembre, le président du Conseil supérieur français de l’audiovisuel (CSA), Hervé Bourges , lors du colloque préparatoire du XXIe sommet France-Afrique organisé dans la capitale camerounaise.
Ce n’est donc pas pour rien que, quatre mois plus tard, le sommet de Yaoundé des 18 et 19 janvier, sur le thème de la mondialisation et l’Afrique, devrait accorder une part importante à la » fracture numérique » et la » marginalisation économique et culturelle » du continent.
Vivifier les réseaux Nord/Sud
» Notre objectif est de promouvoir l’utilisation d’Internet au service de la coopération et du développement, par exemple, au travers de programmes comme Procooptic (Programme de coopération pour le développement des nouvelles technologies de l’information et la communication – Ndlr) en Afrique qui doit vivifier les réseaux Nord/Sud « , lit-on sur une net-publication du ministère français de la coopération, dans une missive signée par le ministre de tutelle, Charles Josselin. Pour mener à bien ses politiques de développement des Nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) en Afrique, la coopération française s’appuie sur le Fonds francophone des inforoutes, sous la responsabilité de l’Agence de la Francophonie.
Sur l’exercice 2000/2002, l’Agence intergouvernementale de la francophonie a dégagé pas moins de 620 millions de francs français. Un budget qui ne recouvre pas certains programmes de coopérations bilatérales.
Bénéficiaires connus : le réseau africain francophone des associations de parents d’élèves, un projet de plate-forme multimédia pour l’apprentissage et l’enseignement, ou encore, le réseau de sites pour le développement durable (RESIDD)…
Autre » outil » de la coopération française en la matière : le Programme d’action gouvernementale pour la société de l’ Information (PAGSI). Un dispositif qui a consacré, en 1999, 100 millions de francs français à des projets comparables sur le Continent Noir.