Paris. Dimanche, 30 juillet 2023. La direction de Skyrock, propriétaire de skyblog, annonce la suppression sans délai de dix-neuf millions de blogs. La toile se lacère. Le code 404, site inaccessible, s’affiche de plus en plus, comme un passage interdit, définitivement condamné.
Le tiers des contenus s’élaguent d’une manière ou d’une autre. « Le visionnage de cette vidéo est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur de la plate-forme vidéo vers laquelle vous serez dirigé. Compte-tenu du refus du dépôt de cookies que vous avez exprimé, afin de respecter votre choix, nous avons bloqué la lecture de cette vidéo. Si vous souhaitez continuer et lire la vidéo, vous devez nous donner votre accord en cliquant sur le bouton « lire la vidéo ». Le langage robotique ne laisse aucune alternative. Skyblog, réseau social numérique, créé en 2002, particulièrement prisé par les jeunes.
Pierre Bellanger, président-fondateur du groupe Skyrock se justifie dans un texte faussement nostalgique, titré « Ici T libre ». Le tutoiement démagogique ponctue le message. S’apprécie la formule « intimité partagée ». Vie privée à l’encan. Le média mercantile s’affuble de vertus révolutionnaires. Tout se récupère. Tout se digère dans la société du spectacle. L’autosatisfaction fait office de légitimation.
« Toi. Toi et tous les autres. Vous avez été des millions dès le début des années 2000 à vous lancer dans la création d’un skyblog, à publier des textes, des photos. Vous étiez les pionniers d’un mode de communication et d’échange collectif qui allait changer nos sociétés. Vous avez inventé l’intimité partagée. Toute une génération créative, artistique, du son, de l’écrit, de l’image, a fait ses premiers pas sur les skyblogs. La génération skyblogs, c’est vous. La révolution skyblogs, c’est vous. Et derrière cette explosion de vécus et d’imaginations en réseau, il y a la fantastique équipe numérique de Skyrock qui a tout inventé. Nous avons vécu ensemble ces moments d’exception, si forts. Une liberté d’expression magique, qui n’existe plus. Ici T Libre. Comme sur Skyrock, cet état d’esprit, cette émancipation, cette force, c’est nous, c’est vous. Aujourd’hui, les skyblogs entrent dans l’Histoire ».
Circulez, plus rien à voir. Internet ne vit pas. Internet ne meurt pas. Internet n’a jamais existé. Internet s’évapore dans le Big Data. Internet se cancelle. La tornade perpétuelle des signes l’emporte, le noie, le désintègre. Jean Baudrillard rit sur son nuage. Les blogueurs se leurrent. Des clics sans déclics. Des likes compulsifs. Des commentaires hors sujet. Fatras de fautes de grammaire, de syntaxe, d’orthographe. Illisibles. Les internautes n’écrivent pour personne. Ils s’hallucinent dans leur miroir. Ils se narcissisent. Ils ne se réfèrent à rien. Ils se naufragent dans leur imago. Le cybernanthrope se consomme lui-même. Internet avale tout. Il ne recrache rien. Il vide le réel de sa substance. Il lui plaque un code barre.
La vague porteuse des blogs s’estompe, se dissipe. Elle aura permis l’émergence de quelques écrivains suffisamment tenaces et perspicaces pour se tourner vers l’édition. Ecrire pour écrire n’est plus de mise. Les blogueurs se convertissent en marketeurs ou se sabordent. Les blogs survivants sont des plateformes d’affaires. Les combinards se rabattent sur Youtube pour trouver des prospects, des clients potentiels, lancer un business. Sur les grosses structures, le compte peut être supprimé du jour au lendemain. Nettoyage par le vide. Les jeunes présentement surfent sur TikTok, échangent sur Snapchat, scrollent sur Instagram. Leurs aînés bourlinguaient sur Skyblog, wizzaient sur MSN, s’éclataient sur MySpace. Skyblog est ringardisé par Facebook. MSN n’existe plus depuis vingt ans. MySpace, avec son lecteur de son intégré, permettait aux artistes boudés par les maisons de disque de se faire entendre. En 2019, MySpace perd 50 millions de morceaux de musique pendant une migration de serveur. MySpace est oublié. Mercredi, 15 juin 2022, l’antique Internet Explorer se retire après une trentaine d’années de service. Il devient un terrain vague pour les hackers. L’internet d’usage direct est bien mort, exécuté par le vote de la Commission fédérale des télécommunications américaines, le 14 décembre 2021, contre sa neutralité. La neutralité du web empêchait les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) d’accorder un traitement préférentiel à certains contenus. Les start-up sans grands moyens étaient protégées contre les grandes entreprises. Les start-up, sans solides parrainages, papillonnent, tourbillonnent, vibrionnent avant de s’éteindre dans l’indifférence générale.
Je me méfie toujours des médias en ligne. J’ai vu mes chroniques s’effacer sans préavis. J’ai vu l’écriture, et toute la mémoire qu’elle charrie, s’engloutir dans le néant. Depuis l’adolescence, je conserve certaines coupures de journaux. Je les intercale dans mes écrits. Elles me sont bien utiles aujourd’hui quand la réflexion jette un coup d’œil dans le rétroviseur. Je me souviens du bug de l’an 2000. Dans les logiciels, les programmes, les bases de données, les procédures de tris internes, il manque les deux chiffres 19 correspondant au siècle. Les dysfonctionnements se multiplient. Les ordinateurs foudroyés par une date de péremption, une obsolescence irrémédiable. Apparaît le sigle Y2K, Y pour year, 2K pour 2000. Y2K désigne, par extension, le projet mondial de conversion des systèmes informatiques au passage de l’an 2000. Au tournant siècle, le bug annoncé se vit comme un cataclysme.
Des alerteurs, des Y2K speakers, haranguent les internautes comme des prophètes. Le gouvernement américain met en place une cellule de crise et une salle de commandement sous la direction du vice-président Al Gore. Un nouveau bug affectant Unix se signale pour 2038. Les systèmes d’exploitation multitâches Unix expriment les dates en utilisant le nombre de secondes écoulées depuis le 1er janvier 1970, une date zéro nommée Epoch. Or, le 19 janvier 2038 à 3 heures 14 minutes 7 secondes, le nombre de secondes débités dépasse les capacités de stockage sur quatre octets. Pour éviter le problème, il faut mobiliser un plus grand nombre de bits. Avec l’arrivée des systèmes 64 bits, il est possible dans le futur d’emmagasiner 250 milliards d’années. D’après les prévisions scientifiques, notre terre s’anéantira dans 4,5 milliards d’années, en même temps que le soleil… Les compteurs continueront à vide, dans l’espace sidéral, pendant 245 milliards d’années.
A la fin des années soixante-dix, je participe à plusieurs radios pirates. J’interviens successivement, sur plusieurs fréquences. Expérience marquante, radio Tomate, fondée par le psychophilosophe Félix Guattari et son fils Bruno. Une structure éphémère, créée en 1977 pour soutenir le mouvement autonome italien, disparue en 1981 sous le rouleau compresseur mitterrandien, le Centre d’initiative pour de nouveaux espaces de liberté, sert de rampe de lancement. Principes fondateurs, refus de toute publicité, transparence, réciprocité, diversité, liberté d’expression, d’échange, de partage. Ni maître ni contremaître. Transversalité toute. On dit ce que les médias institutionnels taisent. Tout se bricole, passionnément. La précarité se créativise. Les pratiques soixante-huitardes ressuscitent. Des commentateurs décryptent à chaud l’actualité. Comme à l’époque de l’Atelier populaire des Beaux-Arts, une assemblée quotidienne décide des thématiques, des problématiques, des analytiques. Entre sibyllin et cristallin, la parole vagabonde. L’arbre à palabre est animé par un africain. L’émetteur, facilement repérable, connecté à l’antenne par téléphone, nomadise sur les toits. Quand la persécution s’intensifie, le studio se réfugie dans la cuisine de Félix Guattari, rue de Condé.
Avec l’avènement d’internet en Amérique, Félix Guattari s’enthousiasme pour la révolution numérique. Il voit la digitalisation comme une articulation des techniques éclatées de la communication.
Il prédit « une ère postmédia, une réappropriation individuelle et collective, interactive, des machines d’information, de communication, d’intelligence, d’art et de culture ». Il ne s’inquiète nullement des dérives algorithmiques. « Le pouvoir grandissant de l’engénierie logicielle ne débouche pas nécessairement sur celui de Big Brother. Il est beaucoup plus fissuré qu’il n’y paraît. Il peut exploser comme un pare-brise sous l’impact de pratiques moléculaires alternatives ». Nous découvrons à retardement La Galaxie Gutenberg de Marshall McLuhan dans sa traduction française, éditions du Seuil, 1968. L’ouvrage original, The Gutenberg Galaxy, The Making of Typographic man, est édité par l’University of Toronto Press en 1962. L’être typographique cède la place à l’être numérique. Le passage de la galaxie Gutenberg à la galaxie Marconi, de l’imprimé à l’informatisé, marque le retour en force de l’oralité. Le monde devient un village global où chacun peut communiquer en temps réel avec n’importe quel autre individu à travers la planète. Félix Guattari est un homme d’oralité. Il révèle ses dons d’improvisation dans les psychodrames.
La libre expression sur la toile s’accueille avec optimisme. Je publie, de mon côté, un texte intitulé Manifeste culturel des temps numériques. Internet s’avère avec le temps un instrument diabolique de surveillance et de censure. Les nouvelles technologies procurent des ailes à la folie. La désillusion succède à l’euphorie. La lucidité se façonne dans le désenchantement.
Internet s’ajoute à la nature et à la culture comme une sphère fuyante, une bulle miroitante, une baudruche flottante. Sur la toile, aucune différence entre le jour et la nuit. Pour Edmond Husserl, il y a le temps objectif, le temps du monde. Il s’utilise pour mesurer chronologiquement les événements. C’est le temps percepteur, transcendant. Il y a aussi le temps phénoménologique.
Le temps immanent de la conscience. Le temps de la subjectivité échappe aux mesures. Il s’allonge ou se rétrécit selon le ressenti (Edmund Husserl, Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps, traduction française éditions Presses universitaire de France, 1996). Quand on pénètre dans le cyberspace, univers électronique insensible, on bascule dans la simulation. Internet est uniquement fait d’images. Des images interchangeables, modulables, modifiables, transmuables, métamorphosables, réversibles.
L’interlocuteur internétique peut être un thaumaturge, un mage, un fakir, un sorcier, un devin, un incube, un démon, un fantôme, un ectoplasme. Des charlatans, des médicastres, des féticheurs, des morticoles camelotent des prédictions invraisemblables. Ils se font des adeptes, des sectateurs enthousiastes. Internet est une manufacture d’inculture. Pour s’imprégner durablement d’une culture, il faut la prendre à bras le corps, s’y brancher par tous les sens. Internet est indolore, intactile, impalpable, insipide, inexistentiel. Internet est la négation de l’imaginaire. Le virtuel, l’hyperréel éradicateur, n’est pas l’imaginaire. Internet est le golem exterminateur en embuscade. Internet est la néantisation absolue.
Vendredi, 4 juillet 2023. Le président évoque l’adoption de mesures spéciales pour bloquer l’accès aux réseaux sociaux. « Nous avons besoin d’avoir une réflexion sur l’usage des réseaux sociaux chez les plus jeunes, sur les interdictions que l’on doit mettre. Quand les choses s’emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper ». Le ministre de la Justice tonne : « Les internautes peuvent être identifiés par les force de l’ordre, même sous pseudonymes ».
La Constitution est foulée aux pieds par son gardien suprême. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». (Articles 11 et 19 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789).
« Mais, ce qu’il faut sauvegarder avant tout, ce qui est le bien inestimable conquis par l’homme à travers tous les préjugés, toutes les souffrances et tous les combats, c’est cette idée qu’il n’y a pas de vérité sacrée, c’est-à-dire interdite à la pleine investigation de l’homme. C’est cette idée que ce qu’il y a de plus grand dans le monde, c’est la liberté souveraine de l’esprit.
C’est cette idée qu’aucune puissance ou intérieure ou extérieure, aucun pouvoir et aucun dogme ne doit limiter le perpétuel effort et la perpétuelle recherche de la raison humaine. Cette idée que l’humanité dans l’univers est une grande commission d’enquête dont aucune intervention gouvernementale, aucune intrigue céleste ou terrestre ne doit jamais restreindre ou fausser les opérations. Cette idée que, jusque dans les adhésions que nous donnons, notre sens critique doit rester toujours en éveil et qu’une révolte secrète doit se mêler à toutes nos affirmations et à toutes nos pensées ».
(Jean Jaurès, Discours à la Chambre des députés, janvier 1885). « Un des procédés classiques de la polémique bourgeoise, lorsqu’un mot a cessé de faire peur, c’est d’en susciter un autre. C’est le même tour avec le mot sabotage. Maintenant, c’est le sabotage partout. Il n’y a pas une seule violence commise inévitablement par la classe ouvrière qui ne soit affublée tragiquement du mot de sabotage » (Jean Jaurès, Violences des pauvres, violences des maîtres, discours au Congrès national socialiste, février 1912). Le mot émeute, à force de matraquage, est aujourd’hui le pire épouvantail.
Les multinationales de l’information et de la communication défient les puissances étatiques. Leurs valeurs boursières caracolent en tête des classements. Leur influence se mesure surtout à leur impact humain. Facebook se prévaut de deux milliards d’abonnés. Les données stockées, textes, photographies, vidéos, se comptent en milliards. Leurs traitements universitaires relèvent de l’impossible. Folie typiquement capitaliste de l’accumulation. Numérisation systématique des livres. Les bibliothèques se dématérialisent. Google, recentré sur ses trois activités principales, Internet, Youtube, Gmail, génératrices de profits publicitaires colossaux, se ramifie, depuis 2015, dans un conglomérat de sociétés dénommé Alphabet. Deux cent mille salariés. Alphabet, matrice de toutes les langues, de tous les langages. La connaissance, dans toutes ses disciplines, se virtualise et se marchandise.
Le livre papier, sa senteur, sa palpabilité, sa rémanence se délaissent. Le format kindle, inventé par Amazon, vend l’illusion de la lecture. Ce qui se lit sur écran ne se retient pas. Les humains, greffés de smartphones, d’écouteurs, se déplacent comme des zombies. La métaversalisation se propage inexorablement. Les casques de réalité virtuelle, compatibles avec les IPhones et les Androids, s’achètent dans les grands magasins. Les humains basculent dans Matrix. Réalité augmentée. Intelligence artificielle. Robotisation.
Simulacrisation. Hologrammisation. Schizophrénisation. Un hologramme multicolore et stable est réalisé en 2011 au Japon avec des plasmons, excitations électroniques se difractant à la surface d’un film métallique, oscillations collectives d’un gaz d’électrons à des fréquences optiques. Les cybernautes, pris dans l’hallucination addictive, délirent. Les retombées toxiques sur la nature empirent.
Mardi, 27 juin 2023. La loi C-18 sur l’informatique est adoptée au Canada. Les nouvelles dispositions obligent les géants d’Internet de conclure des ententes de partage des revenus avec les médias locaux. Les sociétés d’information canadiennes recevraient, de ce fait, des indemnités annuelles d’environ 329,2 millions. Meta, maison mère de Facebook et d’Instagram avertit : « La disponibilité des nouvelles sur Facebook et Instagram est terminée pour tous les utilisateurs au Canada ». La menace est mise à exécution. Les contenus canadiens ne sont plus diffusés. Des captures d’écran, montrant des comptes inaccessibles, circulent sur le web. Google décide également d’éjecter tous les médias canadiens pour se soustraire à une loi jugée inapplicable.
Le journalisme canadien, à l’instar d’autres pays occidentaux, subit une crise structurelle. Selon des statistiques gouvernementales, 20 000 journalistes ont perdu leur emploi les quinze dernières années, 450 radios, télévisions, quotidiens, périodiques ont mis la clef sous la porte. Internet karchérise les filières traditionnelles d’information. La recherche en ligne, sans le support Google s’avère ardue. Les éditeurs auront plus de mal à atteindre leur public.
Internet, symbole de la technologie triomphante, est l’obsession des gouvernances policières. En 2020, cent neuf interdictions de navigation en ligne sont recensées en Inde. En 2019, le gouvernement iranien bloque totalement Internet. Impossible d’obtenir des informations sur les événements intérieurs. Les quatre-vingt millions d’iraniens sont coupés du monde. Le contrôle de la population passe désormais par la mainmise sur Internet. Le régime islamique construit un réseau internétique indépendant du réseau mondial, sous contrôle direct des autorités. Les opérateurs investissent plus en plus dans le filtrage. La cybercensure s’exerce tous azimuts. Les entraves se perfectionnent. L’Ouzbékistan crée des miroirs modifiés, des copies falsifiées de sites dissidents. Le simulacre baudrillardien s’incarne.
Reporters sans frontières recensent de nombreux prédateurs numériques, publics et privés, les Yoddhas indiens de Narendra Modi, le Service fédéral russe de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse, les trolls mexicains, la Commission nationale vénézuélienne des communications, le Conseil suprême du cyberespace iranien, l’Administration chinoise du cyberespace, le Conseil suprême égyptien de régulation des médias, la Force 47 vietnamienne, les Call center hubs philippins, les Brigades électroniques saoudiennes, le Memento labs suisse, les Mollitiam industries espagnoles, et d’autres encore.
Les méthodes sont crapuleuses, sordides, infâmes. Attaques personnelles, insultes, chantages, diffamations, blocages de sites, suppressions de contenus, fausses informations, harcèlements. Le rêve hippie d’émancipation par la technologie appartient aux utopies défuntes. Innovations foudroyantes. Captations cognitives effrayantes. Internet, ultime mythe américain avant l’apocalypse.
Bio express. Mustapha Saha, sociologue, écrivain, artiste peintre, cofondateur du Mouvement du 22 Mars et figure nanterroise de Mai 68. Sociologue-conseiller au Palais de l’Elysée pendant la présidence de François Hollande. Livres récents : Haïm Zafrani Penseur de la diversité (éditions Hémisphères/éditions Maisonneuve & Larose, Paris), « Le Calligraphe des sables » (éditions Orion, Casablanca).