Blaise Campaoré, président du Burkina-Faso et Boutros Boutros Ghali convaincus qu’Internet constitue une opportunité historique pour développer la langue française.
La francophonie sur la Toile vient de trouver un nouveau défenseur en la personne du président burkinabé, Blaise Campaoré. Lors du discours d’ouverture des 10ème rencontres internationales francophones qui ont lieu en ce moment à Ouagadougou, le chef d’Etat s’est inquiété du manque de production africaine en français sur le Web.
Selon l’agence PANA, 70% des sites made in Africa seraient écrits dans la langue de Shakespeare.
Un pourcentage étrangement proche du taux mondial où l’anglais occupe 75% du Net, pour seulement 3% de contenus en langue française.
Si l’on s’en tient à ces chiffres, la réalité de la francophonie sur la Toile est pour le moins dérisoire. Mais des statistiques avancées maintes fois dans la presse par Boutros Boutros Ghali, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), permettent d’envisager des perspectives plus optimistes.
Plusieurs milliards de pages
En effet, les francophones consultent, pour plus de 80% d’entre eux, des sites en langue française, ne cherchant qu’en dernier recours les informations disponibles sur la toile anglophone. Ce qui constitue déjà un volume de plusieurs milliards de pages.
A l’heure actuelle l’Agence intergouvernementale de la francophonie a installé environ 170 Centres de lecture à travers le monde. Ils seront progressivement équipés d’un accès à Internet.
Les instances dirigeantes de la francophonie s’appuient sur les 26 centres de ressources créés par l’Agence universitaire de la francophonie, sur les points d’accès aux inforoutes pour la jeunesse (PAJE). Ou encore sur le Fonds francophone des inforoutes qui consacre 40 millions de francs annuels à des projets liant les pays francophones à la Toile.