Google, HSBC et Liberty Global ont annoncé mardi un projet destiné à connecter au haut débit, à bas coût, trois milliards de personnes vivant dans les pays émergents. Prévu pour fin 2010, il devrait coûter quelque 750 millions de dollars.
Fournir, dès fin 2010, internet à 3 milliards de personnes vivant dans 150 pays émergents en Afrique et sur d’autres continents. Tel est le challenge que viennent de se donner le géant moteur de recherche américain Google, la première banque européenne HSBC et un autre américain, spécialiste de la télévision par câble et satellite, Liberty Global.
« C’est seulement lorsque les marchés émergents auront un accès abordable et généralisé au reste du monde que nous assisterons à l’apparition de contenus créés localement, de système d’éducation par internet, de télémédecine et d’autres projets porteurs de croissance économique et de développement social (…) », déclarait, Greg Wyler, fondateur et président de ce consortium dans un communiqué publié hier à Londres.
L’information, c’est le pouvoir
D’après le Financial Times, cet ambitieux projet devrait coûter aux trois associés, un investissement de 750 millions de dollars US. Il est dénommé O3b Networks (comme Other 3 billions, c’est-à-dire «les trois autres milliards») et vise à permettre aux populations les plus pauvres d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine et du Moyen-Orient, de disposer d’une connexion dont les performances sont comparables à celles de la fibre optique.
Pour réaliser cette ambition, le consortium a commandé 16 satellites de télécommunication en orbite basse au groupe franco-italien Thales Alenia Space. Selon Libération.fr, leur production a déjà démarré et le contrat comprend une option sur plusieurs satellites supplémentaires, avec une livraison et une mise en service des satellites prévues pour la fin 2010.
Alors qu’il assistait à une conférence organisée mardi par les Nations Unies sur les objectifs du Millénaires en Allemagne, le ministre sud-africain des Finances, Trevor Manuel, s’est dit heureux de cette initiative. « Le fossé numérique est une réalité et tout ce que nous pouvons faire pour le combler doit être encouragé » a-t-il déclaré à Reuters, repris par Lepoint.fr. Il a aussi ajouté : « l’information, c’est le pouvoir, un soutien à la démocratie et une aide à la décision. »
Pour l’heure, le consortium n’a réuni que 65 millions de dollars sur les 750 nécessaires.