Internet au service des biologistes africains


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Logo de l'Institut Pasteur
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Les vingt-trois Instituts Pasteur disséminés dans le monde (dont huit en Afrique) développent un programme d’accession au réseau des réseaux afin d’échanger plus et mieux entre eux.

« D’une certaine façon, les chercheurs d’Afrique ont plus besoin d’Internet que les Parisiens, notamment pour bénéficier de ressources autrement inaccessibles. » Ces propos de Laurent Bloch, responsable du projet Internet de l’Institut Pasteur de Paris (la « tête de réseau » d’un ensemble de vingt-trois institutions indépendantes), résument l’essentiel de la démarche actuelle de l’Institut, lancé dans une opération de longue haleine d’amélioration de la communication et de l’information scientifique.

Le développement de l’activité scientifique des Instituts Pasteur, au cours des dernières décennies, est allé de pair avec une augmentation du besoin d’échanges des chercheurs entre eux. Au même titre que leurs confrères des grandes universités occidentales, ils sont à l’origine du mouvement qui a conduit à l’inépuisable Toile que tous partagent aujourd’hui avec eux. Mais sur le plan économique, le développement de la communication scientifique a provoqué une inflation des dépenses très dangereuse pour les budgets des organismes de recherche du tiers-monde.

Accès limité

Quand un biologiste travaillant dans l’un des huit Instituts pasteur d’Afrique envoie un fax à l’un de ses collègues à l’autre bout de la planète, cela coûte de l’ordre de vingt francs français par page, soit dix fois plus que ce que coûterait l’envoi d’une page par e-mail – ceci sans compter le temps perdu, ni le résultat souvent médiocre.

Une analyse élémentaire, qui a conduit l’Institut de Paris à prendre en charge le financement de la connexion de ses correspondants africains. Selon le groupe ANAIS, trois d’entre eux bénéficient déjà d’un accès. L’Institut de Tunis est connecté au Réseau national de la recherche et de la technologie (RNRT) tunisien. Les Instituts de Bangui et de Tananarive ont fait appel à des fournisseurs locaux. Enfin l’Institut Pasteur de Dakar recourt à un accès pour l’instant limité au courrier électronique et aux listes de diffusion.

Pour les pays où la connexion n’a pas encore été établie, le « réseau Pasteur » vise actuellement à partager des lignes téléphoniques spécifiques avec d’autres organismes à vocation similaire.

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