Le trafic des enfants est une « tragédie criminelle » qui tire profit de situations de détresse humaine ou familiale et, derrière la promesse d’un avenir protégé, détruit leurs chances de s’insérer dans la société où ils sont nés et aliène leur liberté. Les autorités ghanéennes et gambiennes coordonneront désormais leurs efforts de lutte contre ce phénomène.
Selon une information rapportée par la PANA jeudi 6 octobre 2005, les autorités Ghanénnes et Gambiennes viennent de conclure un accord visant à protéger les enfants des deux pays contre les trafiquants. S’exprimant à Banjul, Fanta Ceesay, directrice de la sécurité sociale gambienne, a détaillé l’occasion et le cadre de cet accord novateur…
Au cours des derniers mois, plusieurs cas d’enfants ghanéens victimes de ces trafics avaient été découverts dans les villes de pêcheurs de « Brufut » et « Ghana Twon »
en Gambie.
« Ghana Town » est une petite ville située à 20 km au sud de Banjul, qui a été fondée et est habitée essentiellement par des pêcheurs originaires du Ghana. C’est cette proximité qui aurait facilité la mise en place d’une filière de trafic d’enfants, entraînés depuis le Ghana.
Fanta Ceesay a précisé que les enfants identifiés au cours de l’année écoulée comme des victimes d’un tel trafic avaient été reconnus, secourus et rapatriés au Ghana.
L’objectif précis de l’accord auquel sont parvenus les deux gouvernements est de veiller à la mise en place de mesures et de structures adaptées pour empêcher l’expatriation des enfants, les protéger efficacement par une mise en garde des parents ou de l’entourage familial. Et dans le cas où la prévention n’aurait pas été suffisante, les structures mises en place collaboreront pour sauver et réintégrer au plus vite dans leur milieu originel les enfants victimes de trafic.