Suite aux insultes racistes proférées contre Christiane Taubira, le Président français, François Hollande, a appelé à « la plus grande fermeté » et « la plus grande vigilance ». Trois semaines après que la Garde des Sceaux ait été comparée à un singe !
Mieux vaut tard que jamais. Avant ce mercredi, peu de politiques français ont en effet réagi pour soutenir la ministre de la Justice Christiane Taubira, victime d’insultes racistes dernièrement. Dans un entretien au quotidien Libération, publié ce mercredi, cette dernière s’est dit étonnée qu’aucune « belle et haute voix ne se soit exprimée » après les attaques racistes à son encontre.
Une déclaration qui a poussé le Président français François Hollande et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à se hâter de s’exprimer sur la question, pour réparer ce que certains estiment être une négligence. Après avoir été comparée il y a trois semaines à un signe par une élue du Front national, puis victime d’insultes proférées par de jeunes Français, Christiane Taubira peut compter sur le soutien du Président François Hollande, selon la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. « Le président de la République a renouvelé son soutien à Christiane Taubira face à la gravité extrême des insultes racistes qui ont été proférées à son endroit. Il a appelé son Conseil des ministres à la plus grande fermeté et la plus grande vigilance en la matière », a déclaré la porte-parole du gouvernement.
« L’immense majorité des Français n’accepte pas le racisme »
Même son de cloche pour le chef du gouvernement français, Jean-Marc Ayrault, qui a indiqué qu’il ne faut « rien laisser passer sur la question du racisme », après les attaques dont a été victime la Garde des Sceaux. « J’ai exprimé à Christiane Taubira ma solidarité immédiatement lorsque j’ai lu ces propos racistes, parce qu’ils sont racistes », a-t-il déclaré dans la cour du palais de l’Élysée, au sortir du Conseil des ministres. « Je suis convaincu que l’immense majorité des Français n’accepte pas le racisme. Mais il y a effectivement des dérives des comportements. C’est pour cela qu’il faut être d’une très grande clarté, d’une très grande netteté, d’une très grande fermeté », a-t-il ajouté.
Pour le Premier ministre français, « ce n’est pas l’état du pays, c’est l’état d’une partie de gens ou de forces parfois politiques qui se laissent aller. Je crois que quand on exerce des responsabilités politiques, et quand on organise des mouvements comme ça s’est passé, il y a quelques mois pour le mariage pour tous et qu’on laisse des propos se tenir, après il ne faut pas s’étonner que parfois certains esprits s’échauffent ».