Insécurité au Nigeria : 36 personnes abattues dans six villages par des hommes armés


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Hommes armés
Des hommes armés

Au Nigeria, la question de l’insécurité demeure un sérieux problème qui préoccupe citoyens et dirigeants. Une trentaine de personnes sont tombées, ce samedi 3 juin, sous les armes de bandes criminelles dans l’État de Sokoto.

Six villages de l’État de Sokoto, situé dans le Nord-Ouest du Nigeria ont reçu la visite macabre d’assaillants armés, ceux qui sont localement appelés « bandits », ce samedi 3 juin 2023. Au total, 36 personnes ont été exécutées par ces criminels. L’information a été rendue publique, ce lundi, par la police locale. Les hommes arrivés avec une vingtaine de motos ont sévi dans le district de Tangaza. Ils ont ainsi éliminé « huit personnes à Raka, sept à Bilingawa, six à Jaba, quatre à Dabagi, trois à Raka Dutse et deux à Tsalewa », rapporte le porte-parole de la police de Sokoto, Ahmad Rufai.

Règlement de comptes ou tentative de rançonnement ?

Pour l’instant, le motif réel de ce massacre n’est pas encore clairement déterminé. On sait que les conflits sanglants entre éleveurs et agriculteurs sont monnaie courante dans la région. On sait également que les communautés villageoises sollicitent souvent la protection de groupes armés dans le cadre de ces conflits. Il est également connu que certains parmi ces groupes armés désignés comme des « bandits » sèment la zizanie dans les communautés, pillant les villages, tuant les habitants ou les ravissant contre rançon.

Dans le cas d’espèce, la police penche pour la thèse du règlement de comptes. En effet, les assaillants auraient lancé cette expédition pour punir les villageois en représailles au passage à tabac de plusieurs éleveurs dans l’un des villages de la localité. Mais la thèse de la police n’est pas partagée par certains habitants qui avancent plutôt l’hypothèse d’une tentative de rançonnement par des assaillants armés. Ces derniers « étaient furieux de notre refus de négocier avec eux et de leur verser de l’argent pour notre protection, comme l’ont fait d’autres villages, c’est pourquoi ils ont attaqué nos villages », soutient l’un des villageois.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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