L’alerte à l’insécurité donnée par la France à ses ressortissants depuis le 26 avril dernier est toujours de rigueur. En effet, elle est encore d’actualité jeudi aussi bien sur le site du Quai d’Orsay qu’à l’Ambassade de France au Cameroun. Les exactions des Centrafricains de la Séléka à l’origine de l’alerte de Paris à l’endroit de ses concitoyens.
Depuis le 26 avril dernier, une alerte à l’insécurité à l’endroit des ressortissants français au Cameroun a été donnée par le ministère français des Affaires étrangères. Hier jeudi, cette alerte était d’actualité sur le site du Quai d’Orsay et celui de l’ambassade de France à Yaoundé, apprend-on sur le site camerounais quotidienmutations.info. Le Gouvernement français évoquait les événements en Centrafrique ayant provoqué dans les régions frontalières des accrochages entre la Séléka et les forces de sécurité camerounaises, ainsi qu’un mouvement de réfugiés, parmi lesquels pourraient se trouver des individus peu scrupuleux.
De ce fait, la France déconseille toute présence de ses citoyens dans ces zones, notamment dans les villes de Garoua-Boulaï et de Gamboula. L’histoire des 7 membres d’une même famille française (Moulin-Fournier) enlevés le 19 février dernier à Dabanga, localité frontalière avec le Nigeria, est encore gravée dans la mémoire des autorités françaises qui, logiquement, veulent anticiper sur tout risque d’exposition dans des zones à hauts risques. Quoique les otages mont été libérés indemnes un mois après, la psychose reste forte dans les esprits.
L’insécurité à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique a augmenté depuis le coup d’Etat du 24 mars dernier à Bangui. Garoua-Boulaï apparaît ici comme un point critique, avec les réfugiés et les rebelles de la Séléka qui se fondent facilement dans la population locale. Surtout que cette localité s’est, dans un passé récent, signalée par des attaques sanglantes et des prises d’otages, perpétrés par des éléments incontrôlés. Heureusement, depuis quelques mois, la sécurité dans cette zone a été renforcée avec le déploiement d’éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir), de la Garde présidentielle (Gp), de la gendarmerie et de l’armée de terre.