Insécurité à Kinshasa : des malades et des infirmières violées au centre de santé Révolution de Kisenso


Lecture 2 min.
centre_de_sante_et_maternite_revolution_20_00_jpeg_640_350_1

Dans la nuit du jeudi au vendredi, le centre de santé Révolution de Kisenso, à Kinshasa, a été attaqué par des individus armés qui n’ont pas eu froid aux yeux pour violer malades et infirmières, et piller les locaux. Un sérieux problème d’insécurité dans la capitale de la RDC.

Doit-on craindre une flambée de l’insécurité dans la capitale congolaise, Kinshasa ? En tout cas, ça y ressemble fortement. Et le drame, c’est que les criminels semblent devenir sans limite dans leurs actes hautement condamnables. En effet, dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier, le centre de santé Révolution situé dans la commune de Kisenso, à Kinshasa, a reçu la visite d’environ 60 hommes munis d’armes blanches (machettes, marteaux, et autres). Les assaillants s’en sont pris à sept femmes (cinq malades et deux infirmières) qu’ils ont violées, devant les autres membres du personnel du centre réduits à l’impuissance. Les victimes ont été laissées dans un état lamentable, puisqu’elles ont saigné durant toute la journée du vendredi.

Non contents de violer ces femmes, ces agresseurs ont également écumé les lieux, emportant deux microscopes, des produits pharmaceutiques, l’aspirateur de la salle d’accouchement (don de Ipas), des chaises de médecin (don de Médecins Sans Frontières), et même des objets personnels des malades. Un coffre-fort avec une importante somme d’argent aurait aussi été emportée. Les criminels ont également vandalisé la banque de sang, trouant certaines poches et emportant d’autres, au point où à la pédiatrie, les enfants qui étaient sous perfusion ou transfusion, ont vu leur séance être suspendue dans la nuit.

De sources locales, les auteurs de ces méfaits seraient les Kulunas, ces bandes de hors-la-loi qui sèment la terreur à Kinshasa depuis le milieu des années 2000, défiant, non seulement les policiers, mais également les militaires. Les autorités kinoises sont donc attendues sur ce chantier de la sécurité, indispensable pour l’atteinte des objectifs de développement du pays.

Avatar photo
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News