Le phénomène des inondations qui sévit dans plusieurs pays africains, ces dernières semaines, a fait du Mali l’une de ses plus importantes cibles. Frappé de plein fouet par ces inondations dévastatrices, le pays sollicite l’aide de ses partenaires internationaux pour faire face aux conséquences de cette catastrophe naturelle.
Il y a deux semaines, le Président malien déclarait l’état de catastrophe nationale face aux inondations qui faisaient rage dans ce pays en grande partie désertique. Le bilan présenté à l’époque faisait état de 122 cas d’inondation dans 17 régions du pays ainsi que dans le district de Bamako. Selon le dernier bilan, qui remonte au mercredi 4 septembre 2024, le nombre de cas d’inondation passe à 228 dans 18 régions. Au total, on dénombre 18 140 ménages sinistrés et 42 morts. En déclarant l’état de catastrophe nationale, le 23 août 2024, le gouvernement malien avait exprimé le besoin de mobiliser la somme de 4 milliards de francs CFA « pour faire face aux conséquences des inondations, renforcer le stock national de sécurité alimentaire et apporter l’assistance nécessaire aux ménages touchés ».
Ce mercredi, les autorités maliennes ont alors publié un communiqué dans lequel elles requièrent la solidarité internationale pour mobiliser la somme de 3 milliards de francs CFA. La veille, la ministre de la Santé, le médecin-colonel Assa Badiallo Touré, a tenu une rencontre avec les représentants des missions diplomatiques et les acteurs humanitaires présents à Bamako.
L’appel a reçu un écho favorable
L’appel des autorités maliennes a reçu un écho favorable de la part des organisations du système des Nations Unies et des ONG internationales présentes dans le pays. C’est ce qu’a confié le coordinateur des affaires humanitaires par intérim des Nations unies au Mali, Mohamed Askia Touré, à RFI. « La plupart des personnes déplacées à cause des inondations se trouvent aujourd’hui dans des centres scolaires. Nous nous assurons que les besoins auxquels ils font face vont être couverts, pour leur permettre d’abord de retourner dans leur endroit d’origine et pour permettre à ces écoles de rouvrir dans les semaines qui viennent », a-t-il déclaré.
Pour leur part, les États-Unis avaient déjà annoncé, depuis la semaine dernière, leur décision de débloquer une « aide humanitaire urgente » d’un montant de 125 000 dollars soit près de 74 millions de francs CFA à mettre à la disposition de l’UNICEF et de la Croix-Rouge pour des interventions humanitaires urgentes dans le pays.