Des pluies torrentielles s’abattent sur la Tanzanie et le Kenya depuis plusieurs jours, provoquant des inondations et des glissements de terrain meurtriers. En Tanzanie, le bilan provisoire s’élève à 155 morts et 236 blessés, selon le Premier ministre, Kassim Majaliwa. Au Kenya, les inondations meurtrières ont particulièrement touché Nairobi. Le bilan s’élève à au moins 13 morts, selon les autorités locales.
14 des 26 régions de Tanzanie continentale ont été touchées par les fortes intempéries, affectant plus de 200 000 personnes et endommageant 10 000 maisons. Les inondations ont été extrêmement rapides et particulièrement dévastatrices dans les régions de Mbeya, Singida, Shinyanga, Kigoma et Kagera.
A Nairobi, la capitale du Kenya, les inondations continuent d’engloutir des quartiers et des habitations de la ville, notamment dans les bidonvilles de Mathare, l’une des zones les plus touchées.
Un pays déjà fragilisé
Ces inondations ne font qu’aggraver la situation précaire de nombreuses populations tanzaniennes. En effet, le pays est déjà confronté à la pauvreté, à la malnutrition et à des infrastructures insuffisantes. Le changement climatique et ses impacts, comme la hausse des températures et la modification des régimes de précipitations, ne font qu’exacerber ces vulnérabilités.
Selon les autorités tanzaniennes, le phénomène climatique El Niño serait à l’origine de ces pluies diluviennes exceptionnelles. Ce réchauffement périodique d’une partie de l’océan Pacifique tropical est connu pour perturber les régimes de précipitations dans le monde entier. Il augmente la fréquence et l’intensité des événements météorologiques extrêmes. Le seul espoir est que cela ait aussi un effet à la baisse sur les sécheresses.
Mobilisation des secours
Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités tanzaniennes ont déployé des secouristes et des équipements dans les zones sinistrées. Le gouvernement a également débloqué des fonds d’urgence pour la reconstruction des infrastructures et la fourniture d’une aide humanitaire aux sinistrés.
Mais les dégâts causés par ces inondations sont déjà considérables. Des infrastructures vitales, comme des routes, des ponts et des écoles, ont été gravement endommagées. Les cultures ont été détruites, et des dizaines de milliers de tête de bétail a péri. Enfin des milliers de personnes se sont retrouvées sans abri.
Nécessité d’une action urgente
Comme après chaque tragédie climatique, la nécessité d’une action urgente s’impose. Les pays doivent impérativement investir dans des stratégies de prévention et d’adaptation. Notamment en renforçant les infrastructures, en améliorant les systèmes d’alerte précoce et en sensibilisant les populations aux risques encourus. Mais cela demande des fonds importants, et la Tanzanie comme le Kenya n’ont pas de réserves pour financer ces évolutions.
C’est pourquoi la communauté internationale doit se mobiliser pour soutenir les pays africains victimes du réchauffement climatique. Il faut soutenir les pays dans leurs efforts de reconstruction et d’adaptation au changement climatique.