Les inondations dévastatrices qui frappent le Maroc depuis le 6 septembre 2024 ont causé des pertes humaines et matérielles considérables. Ces pluies torrentielles, dépassant parfois la moitié des précipitations annuelles en seulement deux jours, ont déjà fait onze morts et neuf disparus.
Le Maroc fait face à une catastrophe naturelle d’envergure. Des pluies torrentielles s’abattent sur plusieurs régions du pays, provoquant des inondations d’une intensité exceptionnelle. Selon un bilan provisoire communiqué par le ministère de l’Intérieur le 8 septembre, onze personnes ont perdu la vie, tandis que neuf autres sont toujours portées disparues. Les provinces les plus touchées sont Tata (7 décès), Tiznit (2 décès) et Errachidia (2 décès, dont un ressortissant étranger). Les opérations de recherche se poursuivent pour retrouver les personnes disparues dans les provinces de Tata, Errachidia et Taroudant, où l’accès est souvent difficile en raison des routes coupées.
Voilà ce que peut donner un monde plus chaud avec une masse d’air exceptionnellement riche en eau précipitable : Taznakht dans la province de Ouarzazate, hier au #Maroc pic.twitter.com/yybGvny4sM
— Mystere Climat (@MystereClimat) September 8, 2024
Les dégâts matériels sont considérables. Quarante maisons se sont effondrées, dont vingt-quatre totalement détruites. Quatre ouvrages d’art ont subi des dommages partiels ou totaux, et les infrastructures routières ont été gravement endommagées, avec 93 tronçons affectés, perturbant ainsi fortement la circulation dans les zones touchées. Cette situation rend l’acheminement de l’aide encore plus complexe.
Des précipitations d’une ampleur exceptionnelle
Selon Rachid El Khalfi, porte-parole du ministère de l’Intérieur, les précipitations enregistrées en seulement deux jours dépassent parfois la moitié des précipitations annuelles habituelles dans certaines régions. Des records ont été battus : 250 mm de pluie à Tata, 203 mm à Tinghir, 114 mm à Figuig et 82 mm à Ouarzazate. Ces chiffres traduisent la violence de l’épisode climatique, avec des conséquences désastreuses sur les territoires exposés.
أمطار غزيرة شهدتها مدينة #تنغير
هنا دوار ايت الفرسي #الطقس #الطقس_المتوقع #أمطار #درعة_تافيلالت #المغرب #ديما_المغرب #Maroc #Morocco #tinghir #dima_maroc #la_pluie #météo pic.twitter.com/51FTcf7fam— Mustapha Ait Khahmad (@MAKTEACHER2022) September 7, 2024
En réponse à cette situation critique, les autorités marocaines ont déployé des moyens importants. Les Forces Armées Royales, la Gendarmerie Royale, la Sûreté Nationale, les Forces Auxiliaires et la Protection Civile ont été rapidement mobilisées pour venir en aide aux populations sinistrées, désenclaver les zones isolées, et rétablir les services essentiels tels que l’eau, l’électricité et les télécommunications. Cette coordination nationale vise à minimiser l’impact des inondations et à garantir la sécurité des habitants. Mais il est très difficile d’intervenir dans de nombreux endroits.
Le ministère de l’Intérieur appelle à la vigilance et exhorte la population à suivre strictement les consignes des autorités afin de prévenir de nouveaux drames.
Un phénomène récurrent au Maroc
Les inondations ne sont malheureusement pas inédites au Maroc, le pays est particulièrement vulnérable aux épisodes de pluies intenses et aux crues soudaines. Ces catastrophes âssées ont conduit les autorités marocaines à renforcer leurs systèmes d’alerte précoce et à développer des plans de gestion des risques d’inondation. Cependant, l’urbanisation galopante, souvent anarchique, et les effets du changement climatique aggravent la vulnérabilité de certaines régions face à ces phénomènes extrêmes.
Une nécessité d’intensifier les efforts de prévention
Les inondations de septembre 2024 s’inscrivent dans cette série d’événements tragiques, mais leur ampleur dramatique souligne l’urgence d’intensifier les efforts en matière de prévention des risques. Ces catastrophes rappellent également la nécessité d’une adaptation accrue au changement climatique, qui exacerbe la fréquence et la gravité de ces phénomènes.