Au moins 156 000 personnes sont touchées par des inondations désastreuses dues aux pluies diluviennes, selon le bureau de la coordination humanitaire de l’ONU (OCHA).
Après le Soudan, c’est au tour du Soudan du Sud de faire face à de graves inondations dues aux pluies diluviennes. Près de 156 000 personnes seraient touchées par ces dernières, selon le bureau de la coordination humanitaire de l’ONU (OCHA). Au moins six des sept Etats de ce petit pays, qui a pris son indépendance depuis 2011, ont été déclarées par le gouvernement « zones sinistrées » par un « désastre ».
Selon le ministre des Affaires gouvernementales, Martin Elia Lomuro, la situation était « bien pire depuis que des animaux sauvages et des être humains se partagent le petit espace laissé après l’inondation ».
Selon la presse locale, dans l’Etat de Warrap, dans le nord du pays, un crocodile a dévoré une personne contrainte de quitter sa maison en raison des eaux montantes.
De nombreuses localités non accessibles
D’après le bureau de la coordination humanitaire de l’ONU, « jusqu’ici, les partenaires humanitaires ont pu atteindre près de 100 000 personnes affectées par les inondations et apportent de l’aide à travers le pays ». Toutefois, « ils font face à de graves difficultés d’accès (à ces zones) parce que les routes sont devenues impraticables, de nombreuses localités inondées n’étant accessibles que par voie aérienne ».
La majorité des personnes touchées par ce drame vivent dans l’Etat de Bahr el-Ghazal, dans le nord du pays, frontalier du Soudan, où plus de 45. 000 personnes ont besoin d’aide. Et au moins 28 000 personnes seraient affectées par les inondations dans l’Etat très instable du Jonglei, à l’est, vaste région troublée par des conflits entre tribus rivales, où également des rebelles ont été accusés d’avoir commis des massacres le week-end dernier.
Cette année, les inondations sont particulièrement graves. Mais elles sont survenues plus tôt ce mois-ci, après des pluies plus fortes et inattendues. Le Soudan du Sud, dotée de nombreuses richesses, demeure toujours un des pays les plus pauvres du monde, en raison du manque d’infrastructures de base, comme les routes, l’électricité, l’eau courante.
