Inna Modja s’est produite mardi soir sur la scène du « Café de la danse », à Paris, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, Love révolution. La chanteuse originaire du Mali, nous invite au voyage à travers chaque titre, avec l’amour comme thème de prédilection. Récit d’une soirée pleine de vie.
L’attente est interminable devant le café de la danse à Paris. Mais elle le vaut bien. « Elle est là! », crient certains juste après avoir aperçue sur la scène une ombre coiffée d’un énorme afro. Inna Modja apparait enfin bien visible, la silhouette filiforme. Elle porte une mini robe bleue moulante et des chaussures à hauts talons. Ses lèvres pulpeuses sont ornées d’un rouge à lèvres rouge. Sa voix de velours est délicieuse.
De chanson en chanson, elle enflamme toute la salle. Basse, batterie, guitare, clavier, tous les instruments ne font qu’un avec sa voix. La musique est dynamique. Le mariage entre la soul, pop, jazz, funk et la variété française est sulfureux. Ces diverses sonorités symbolisent ses années de présence aux Etats-Unis et en France. « Monsieur sainte nitouche », sa chanson phare, entendue durant tout l’été, relate une histoire d’amour au cœur de Paris. Dès les premières notes, le public qui se reconnait à travers la chanson, entame le refrain.
« Et si maintenant on allait à Bamako ? »
Inna a un déhanché timide, alors que celui de sa choriste aux cheveux frisés et roux est beaucoup plus franc. Mais qu’importe, Ina a un univers bien à elle. Elle reste connectée avec son public jusqu’au bout. Elle fait même voler en éclat les barrières linguistiques, chantant tantôt en anglais, tantôt en français. Les titres, qui se succèdent au grand bonheur du public, parlent d’amour, de joie, de la vie. « Emilie » est une chanson dédiée à une amie qu’elle a rencontrée dans le train. Même après avoir perdu ses deux enfants et son mari dans le tremblement de terre en Haïti, « Emilie est une femme qui reste pleine d’espoir et de courage ! », clame Inna.
La chanteuse a aussi un grand cœur. Elle pense régulièrement aux sans-abris, auxquels elle dédie également une chanson. Puis, contre toute attente, elle transporte son public au Mali, dont elle est originaire. « Et si maintenant on allait à Bamako ? », crie-t-elle. Le titre « Bamako » très apprécié du public, lui tient particulièrement à cœur car en le chantant elle pense à ses proches qui vivent dans la capitale malienne. «Ma grand-mère qui vit à Bamako a vu récemment un de mes clips à la télé. Elle m’a dit, j’ai vu une fille à la télé qui te ressemblait. Mais elle était plus belle que toi! Je devais être maquillée ce jour-là !», raconte Inna. Tout le monde rit après avoir entendu l’anecdote. Inna aussi rit. Elle est heureuse. Ce soir tout lui sourit.
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